Directive Cosmétiques : une « Victoire » vraiment historique ?
Voici la traduction de la fin d’une communication lucide et honnête de l’organisation Alexandra pour relativiser la victoire pour les animaux que revendiquent haut et fort certains depuis le 11 mars 2013.
Une approche progressive… Même après l’interdiction annoncée lundi 11 mars 2013 de commercialiser et d’importer sur le territoire européen des produits cosmétiques testés sur les animaux, il restera certaines exceptions. En effet, des tests sur les animaux peuvent encore être effectués pour vérifier des effets secondaires très complexes qui sont, par exemple, susceptibles de nuire à la reproduction ou d’irriter la peau de manière excessive. En outre, les substances également utilisées par d’autres industries* et qui ne sont donc pas développées exclusivement pour les produits cosmétiques ne sont pas concernées par l’interdiction du 11 mars**. Même si souris, hamsters, lapins et cochons d’Inde seront désormais épargnés, du moins en partie, par l’industrie cosmétique, les consommateurs ne constateront aucun changement immédiat dans la mesure où les produits cosmétiques contenant les ingrédients testés sur les animaux développés avant l’interdiction du 11 mars 2013 continueront de figurer dans les rayons des magasins.
Sans même évoquer la collaboration de grandes marques occidentales réputées pour leur éthique (absence de tests sur animaux) avec les autorités chinoises qui continuent de tolérer les tests sur les animaux pour les produits cosmétiques commercialisés en Chine dont ceux importés, ni la présence d’ingrédients d’origine animale dans les produits cosmétiques, il reste un certain flou artistique quant à la nature de l’ensemble des tests in vitro validés par l’UE, dont certains sur culture de cellules animales, des tissus ou des organes animaux ou encore à base de sous-produits animaux tels que des œufs par exemple qui sont toutes des méthodes officielles et reconnues par la profession ?
Affaire à suivre donc. De très près et sans euphorie du côté d’International Campaigns.
* Les industries chimique et pharmaceutique (toxine botulique alias Botox…) par exemple.
** Le programme REACH en vigueur depuis plusieurs années déjà et chargé d’intoxiquer à travers l’Europe des millions d’animaux sur une décennie jusqu’à ce que mort et autopsie s’ensuivent inéluctablement, tout cela pour vérifier la toxicité de milliers de substances chimiques déjà commercialisées et qui impactent la santé humaine et l’environnement depuis des décennies.