L’abolition de la vivisection : une lutte internationale !
Marche et manifestation contre la vivisection à Prague jeudi 24 avril 2003, Journée Mondiale pour la libération des « animaux de laboratoire » – rapport d’action.
LUXEMBOURG (AP) – La France a perdu jeudi une bataille juridique visant à annuler une directive de l’Union européenne interdisant les tests de produits cosmétiques sur les animaux.
A Luxembourg, la cour européenne de justice a rejeté l’appel de la France contre une directive européenne qui supprime progressivement les tests sur les animaux dans l’UE d’ici 2009 et interdit la vente de produits cosmétiques importés qui ont été testés sur des animaux.
Selon le gouvernement français, cette interdiction nuit à l’industrie cosmétique de l’Europe, qui génère 44 milliards d’euros (59 millions de dollars), et pose un risque pour la santé des usagers.L’interdiction n’affectera pas quelque 8.000 produits cosmétiques qui ont été testés sur des animaux et sont déjà sur le marché. Elle ne concerne pas non plus les tests sur les animaux à des fins médicales.
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A l’occasion de la Journée Mondiale pour la libération des « animaux de laboratoire », jeudi 24 avril 2003, une manifestation contre la vivisection a été réalisée à Prague par l’organisation « ohz » (section Prague) et l’association Freedom for Animals. Les cibles étaient JP Morgan, actionnaire de HLS, et Procter & Gamble (P&G) qui paie pour faire réaliser des tests sur les animaux non seulement dans des laboratoires de vivisection à l’étranger, mais aussi dans le tristement célèbre centre Czech Biotest.
Quelque 120 personnes de différentes classes d’âge ainsi que de nombreux journalistes s’étaient donnés rendez-vous à 15h00 devant les bureaux de JPMorgan à Prague. Armés de mégaphones, nos animateurs s’adressaient à la foule de militants qui scandaient des slogans à l’attention des salariés de JP Morgan. Ces derniers connaissent désormais clairement l’opinion des opposants à la vivisection et notamment ce que nous pensons de ceux qui cautionnent ces pratiques ou permettent qu’elles perdurent.
Après environ une demie-heure de protestation devant JP Morgan, la foule s’est déplacée vers les bureaux de P&G. Des activistes munis de banderoles et de pancartes ont traversé le centre ville de Prague en sifflant, scandant des slogans et distribuant des tracts au public.
Pour la manifestation contre P&G, nous avions prévu de tous porter des masques-tête de mort et des blouses blanches de vivisecteurs et d’entrer dans le bâtiment pour y accrocher une énorme banderole par les fenêtres. Malheureusement, nos plans ont été contrariés. Seulement trois militants ont pu pénétrer dans les locaux en trompant les vigiles à l’aide de pétitions à soi-disant faire signer. Une fois sur les lieux, ils se sont précipités vers les fenêtres pour tenter d’accrocher une banderole. Mais une minute après, les vigiles les ont rejoints et délogés un par un. L’un des 3 militants a réussi à esquiver et à pendre la banderole qui accuse P&G d’être responsable de la mort de nombreux animaux innocents. Une fois l’énorme banderole déployée et flottant au vent sur le bâtiment de P&G, les manifestants se sont activés en applaudissant, en sifflant, en scandant des slogans et en criant, ce qui attira forcément l’attention des passants.
Entre-temps, la police est intervenue pour interpeller sans ménagement l’activiste resté dans les locaux. La foule massée au pied de l’immeuble a tenté d’éviter que les choses dégénèrent et tandis que deux des activistes étant reconduits par les vigiles à l’extérieur du bâtiment, environ vingt-cinq personnes sont parvenues à s’introduire chez P&G par la porte restée entre-ouverte. Contenus par la police, ils ont tout de même pu scander à l’intérieur de l’immeuble des slogans relayés par l’écho dans le bâtiment si bien que tous les employés et leurs employeurs ont reçu notre message haut et fort.
Après avoir quitté l’immeuble, nous avons lu une déclaration depuis l’extérieur et promis de revenir samedi 24 mai 2003, à l’occasion de la Journée internationale d’action contre P&G*.
Il n’y a eu aucune arrestation et la manifestation a reçu une très bonne couverture médiatique avec de nombreux articles publiés les jours suivants dans la presse locale et nationale.
* Pour en savoir plus sur la Journée internationale d’action contre Procter & Gamble (P&G) du 24 mai 2003, suivez ce lien.