Dijon – mercredi 02 avril 2008 – Conférence
A l’initiative du Collectif de Libération Animale de Dijon (CLAD), une conférence ayant pour thème « Pourquoi et comment abolir l’expérimentation animale ? »
a été organisée mercredi 02 avril 2008 à St Apollinaire, en proche
banlieue de Dijon, avec la participation de Claude Reiss, président d’Antidote Europe et ex-chercheur au CNRS et d’un animateur du collectif militant pour les droits des animaux International Campaigns (IC).
Cette
conférence sur l’expérimentation animale (vivisection), qui a attiré
une cinquantaine de personnes de tous les horizons et qui s’est
déroulée de 19h30 à 22h30 à l’« Espace des générations », s’inscrivait
notamment dans la foulée des conférences coanimées par IC et Antidote à
Montpellier en novembre 2006 et à Toulouse en novembre 2007.
Deux militantes du groupe local LEST
pour les droits des animaux de Besançon avaient également fait le
déplacement pour assister à la conférence et rencontrer l’animateur
d’IC. A noter l’importance d’entretenir et de développer les relations
entre les structures locales à travers le pays afin notamment de rompre
l’isolement des groupes mais aussi d’échanger des points de vue et
remarques sur les actions et campagnes et sur la stratégie de
sensibilisation du public.
Cette soirée s’est également déroulée en marge de différents événements au mois d’avril :
- la SMAL 2008, une campagne internationale contre la vivisection qui mobilise déjà 26 groupes locaux à travers la France,
- l’élaboration
en avril d’une « nouvelle charte française sur l’éthique ( ) en
expérimentation animale » (par les ministères de la recherche et de
l’agriculture ( ) et
- un dossier d’une vingtaine de pages de Science et Vie d’avril 2008 intitulé « Expérimentation animale : le grand malaise
» avec des interrogations à caractère scientifique mais aussi éthiques
quant à l’utilisation d’animaux pour effectuer des recherches et des
tests. A noter que même si l’expérimentation animale est à nouveau
justifiée et présentée comme pour l’instant nécessaire, il s’agit d’une
première remise en cause historique (depuis plusieurs décennies) dans
un magazine de vulgarisation scientifique de premier ordre habitué à se
faire le porte-parole de communauté scientifique qui défend bec et
ongles le « modèle animal ».
Outre des posters
d’animaux dans les laboratoires et des affiches des campagnes de
sensibilisation contre les expériences sur les animaux relayées et
animées par IC, la SMAL et BSC,
exposées sur un côté et dans le fond de la salle, deux tables
d’informations à l’entrée et au fond de la salle proposaient des tracts
d’Antidote Europe et d’International Campaigns sur la SMAL, sur les
droits des animaux et sur la vivisection en général. Le triptyque IC
des marques de produits de soin, cosmétiques et d’entretien n’utilisant
pas d’animaux ainsi que des autocollants des campagnes contre la
vivisection et pour les droits des animaux relayés ou initiées par IC
étaient également à disposition.
Après l’ouverture de la
conférence par une représentante du CLAD qui a expliqué les objectifs
de son collectif (actions d’information et de sensibilisation aux
droits des animaux), les deux conférenciers ont traité 3 heures des
principaux thèmes afférents à la vivisection : souffrance et procédures
expérimentales et de test endurées par les animaux dans les
laboratoires en France et dans le monde, identification des acteurs de
l’industrie de la vivisection, domaines et secteurs d’utilisation des
animaux, farce de la nouvelle charte de la torture expérimentale en
cours d’adoption et de la réglementation déjà en vigueur, ampleur et
développement actuels de la vivisection, espèces animales (quasiment
toutes) victimes de ces pratiques barbares et cadence de l’hécatombe
animale dans les laboratoires en France (1 animal tous les 12
secondes), en Europe (1 animal tous les 3 secondes) et dans le monde
(25 animaux par seconde minimum).
Ont également été abordés par
IC des moyens concrets de faire régresser ces pratiques, que ce soit en
agissant en tant que consomm’acteur, notamment en déviant la
consommation vers des produits de consommation courante éthiques –
produits de soin, cosmétiques, d’entretien non testés sur les animaux,
ingrédients y compris, et vers les médicaments génériques lorsque la
prévention ne peut pas ou plus suffire. Ou, mieux encore vu l’urgence
de la situation, en s’engageant comme militant en adoptant le modèle
militant proposé par IC à travers des actions d’information et de
sensibilisation du public.
De son côté, Claude Reiss d’Antidote
Europe a rappelé, avec moult exemples et anecdotes, la fraude et
l’aberration scientifiques (« mauvaise science » comme il l’a rappelé)
que constituent les expériences, tests et travaux menés sur les animaux
qui sont réalisés ou commandités par les industriels et les autorités
pour la recherche biomédicale en général et les tests de toxicité en
particulier, notamment dans le cadre du projet REACH.
Une fois de plus, le représentant d’Antidote a exposé l’approche
scientifique, notamment basée sur la toxicogénomique, et sans recours à
l’animal adoptée par Antidote Europe et d’autres associations de
scientifiques européens notamment italiens travaillant avec Antidote.
Soutenues
par la diffusion de présentations à l’aide d’un vidéoprojecteur
connecté à un ordinateur portable et à un système d’amplification, les
interventions des deux orateurs ont été ponctuées de questions et
remarques de la part des personnes venues s’informer sur la
vivisection, un ignoble fléau pour les animaux suppliciés et massacrés
dans les laboratoires, mais aussi un frein à l’essor d’une véritable
recherche scientifique progressiste, éthique et efficace ne s’appuyant
aucunement sur le « modèle animal ». A noter qu’un adulte dans le
public a signalé qu’il connaissait la barbarie de la vivisection pour
les animaux, mais qu’il ne savait pas que ces pratiques faisaient
stagner la recherche et qu’elles étaient une source de danger pour
l’humain, aucun animal n’étant le modèle biologique de l’homme, comme
l’a rappelé encore Claude Reiss d’Antidote.
Des pétitions dont
celle d’IC pour exiger la disponibilité massive en grande surface de
produits non testés sur les animaux et celle pour le droit à l’objection de conscience et un enseignement sans expériences sur les animaux étaient également à disposition du public. D’autres pétitions pour une subvention massive de la recherche sur les méthodes substitutives et pour l’abolition de l’expérimentation animale étaient également présentées sur les tables.
De
brèves vidéos de scènes de vivisection filmées en caméra cachée ont été
diffusées dans la salle à deux reprises, après que le public ait été
informé de la nature difficile des images. L’objectif était de
justifier visuellement et donc concrètement la position abolitionniste
du mouvement international pour les droits des animaux, soutenu et
relayé en France par International Campaigns notamment. A savoir que
les animaux ont des droits fondamentaux à ne pas servir les intérêts de
l’espèce humaine, et notamment à ne servir aucunement de matériel dans
les laboratoires.
Après avoir insisté sur la nécessité d’agir au
quotidien en tant qu’individu, que consommateur et citoyen-militant,
l’animateur d’IC a rappelé que quelques bonnes volontés suffisent pour
organiser des actions de sensibilisation du public au niveau local. En
effet, une logistique de base ainsi que la lecture de conseils sur les
sites militants IC, de la bonne volonté et de la constance permettront
de donner davantage de visibilité au message abolitionniste en France
et de contrecarrer notamment l’ampleur de la désinformation et de la
sous-information en matière d’expérimentation animale.
À
l’issue de cette conférence qui a notamment permis de mettre en
relation des membres de l’assistance avec le CLAD, il a été rappelé que
pendant les 3 heures de cette conférence, 900 animaux sont morts suite
à des expériences et tests en tout genre, rien qu’en France et le plus
légalement du monde. Un appel à soutenir Antidote Europe a également
été lancé et le public a été invité à changer dès à présent ses
habitudes de consommation.
La série de conférences coanimées par IC et Antidote sur le thème « Pourquoi et comment abolir l’expérimentation animale ?
» se poursuivra à Vannes le samedi 21 juin afin d’informer sur et de dénoncer la vivisection et
d’inviter à s’organiser localement pour sensibiliser leur concitoyens à
ces pratiques cruelles, passéistes et inefficaces que sont les
expériences sur les animaux.
Pour de plus amples renseignements
selon que vous êtes de la région de Dijon, curieux d’en savoir plus sur
une science responsable et efficace et sensible au sort des animaux
dans les laboratoires, vous pouvez contacter :
Le CLAD (Dijon) : infoclad[at]no-log.org
Antidote Europe : info[at]antidote-europe.org
International Campaigns : info[at]international-campaigns.org