Un stage à l’Université Pierre et Marie Curie
Stage proposé par le « prestigieux » Collège de France.
Voici une offre de stage révoltante sur des chats rendus aveugles à la naissance.
D’après cette annonce, l’élevage à l’obscurité comme modèle de cécité a pour avantage d’être non invasif…
Pour illustrer ce type d’expérience, voici la photo de Britches, un bébé primate né en mars 1985, rendu aveugle et maintenu à l’isolement sensoriel pour des tests de privation maternelle depuis sa naissance et pendant 3 ans à l’Université de Californie (Riverside), États-Unis.
Près de 30 ans après, ces actes de barbarie sont donc plus que jamais toujours d’actualité, dans notre propre pays, financés par nos impôts.
Source: http://listes.sfbi.fr/wws/arc/bioinfo/2012-05/msg00055.html
Proposition de stage M2 en Neurosciences pour
l’année 2012-2013, susceptible d’intéresser très fortement un
Bioinformaticien ou un Physicien désireux de travailler dans le domaine de
l’imagerie appliqué à l’étude du Système Nerveux Central.
Ce master dépend de l’Université Pierre et Marie Curie, Paris 6 : Master de
Sciences et Technologies, Mention « Biologie Intégrative et Physiologie »
(BIP). Il pourra éventuellement être suivi d’une thèse.
Au cours des 3 dernières années, nous avons déjà établi par imagerie
optique chez l’animal privé de vision depuis la naissance que les réponses
auditives à des sons purs forment des « cartes neuronales » organisées omme
le sont les réponses visuelles aux différents attributs de la scène visuelle
(telles l’orientation, la fréquence spatiale ou la direction de mouvement)
chez le sujet voyant. Ceci indique que l’aveugle continue en fait à « voir »
avec son cortex visuel mais via l’audition. Il est proposé ici d’aller plus
loin en caractérisant ces mêmes réponses auditives au niveau neuronal. On
recherchera tout particulièrement à établir les contributions respectives des
activités supra- et infra-liminaires (potentiels d’actions vs. Potentiels de
champ locaux) dans l’élaboration de ces cartes auditives présentes au niveau
du cortex visuel primaire chez l’aveugle.
Méthodologie : Pour accéder au degré de précision spatiale nécessaire, ce
projet sera mené sur un modèle animal bien étudié, en l’occurrence des chats
adultes élevés à l’obscurité depuis la naissance (Chats « aveugles »). Des
chats normaux serviront en outre de contrôles. Le choix de cette espèce nous
est dicté par le fait que le cortex visuel primaire du chat présente une
organisation en colonnes (ou modulaire), typique des mammifères supérieurs,
donc similaire à celle de l’Homme. Cette organisation en colonnes est
nécessaire pour accéder à l’organisation en « carte fonctionnelle » des
réponses. L’élevage à l’obscurité comme modèle de cécité a pour avantage
d’être non invasif.
Dans un premier temps, nous proposons d’établir pour chaque groupe
expérimental la distribution spatiale des réponses auditives au niveau du
cortex visuel primaire (V1 et V2) par imagerie optique avec une résolution
spatiale de 10 µm (Imager 3001/D, http://www.opt-imaging.com ;cf. Rochefort ;
et al., 2007 ; 2009 ; Ribot et al., 2006 ; 2008). Notons que notre équipe
est l’une des seules à posséder un tel système à Paris, sur les six implantés
en France. Dans un second temps, les cartes neuronales auditives ainsi
établies seront caractérisées en effectuant des enregistrements
électrophysiologiques très localisés par multi-électrodes (Système
Neurolynx), avec une basse passante suffisamment large (0 à 3 kHz) pour
enregistrer simultanément les potentiels rapides (spikes) mais également les
potentiels lents (LFPs). Au final, les données obtenues par imagerie optique
et par électrophysiologie seront mises en registre.
Remarque importante : Le (ou la) candidat(e) devra avoir au moins des
connaissances de bases en Biologie. Il (elle) doit être prêt à contribuer à
des expériences relativement longues (8h et 1-2 jours respectivement). Compte
tenu de la complexité des méthodes utilisées, il est fortement recommandé
qu’il (elle) ait aussi, dès le départ un bon niveau en Informatique et la
maîtrise de MATLAB. Si ce n’est pas le cas, il (elle) doit être prêt(e) à
faire une formation visant à acquérir cette maîtrise. Tout informaticien(ne)
ou physicien(ne) intéressé(e) par la Biologie et le projet proposé sera
bienvenu (e).