Les raisons du marketing discret de l’industrie de l’expérimentation animale
>Les raisons du marketing discret de l’industrie de l’expérimentation animale
Béatrice Canel-Depitre, Maître de conférences HDR en Sciences de Gestion, tente de décrire les raisons du marketing discret de la vivisection à travers ce pdf http://www.marketing-trends-congress.com/2010_cp/Materiali/Paper/Fr/Canel-Depitre.pdf très instructif dont voici en extrait sa conclusion :
Quand on y réfléchit, croire qu’un rat et un homme sont semblables physiologiquement paraît aberrant au sens commun ; ils présentent de grandes différences anatomiques et ne peuvent réagir pareils aux mêmes produits et substances. Une partie de la communauté scientifique nous démontre que, contrairement aux idées reçues, l’expérimentation animale a été un frein à l’amélioration de la santé humaine. Le Dr. Andrew Knight79 rapporte de nombreux cas de chercheurs cliniques qui démontrent l’absolue inutilité de l’utilisation des animaux dans la recherche scientifique. Il est désormais techniquement et scientifiquement possible de mettre un terme à cette pratique, pour des raisons morales mais surtout vitales pour l’homme. Face à ces évidences, des intérêts financiers gigantesques très puissants défendent leurs gains commerciaux et non la satisfaction de besoins thérapeutiques. On sait, aujourd’hui, que la plupart des médicaments testés sur les animaux sont inefficaces pour les humains, et que 80% des cancers sont dus à la pollution environnementale, mais stopper la production de substances cancérigènes, c’est mettre en cause l’industrie chimique.
Pourtant, malgré les arguments scientifiques, le public est tenu dans l’ombre, il ne bénéficie pas d’informations ou préfère ignorer l’expérimentation animale et la considérer comme une fatalité nécessaire à la sauvegarde de la santé humaine et au progrès de la recherche médicale. Les impôts des contribuables, les dons à la recherche médicale permettent ainsi de subventionner des sévices sur des animaux dont l’utilité pour l’homme est sujette à controverses. Face à cette remise en cause de l’expérimentation animale, le GIRCOR80 a été créé en 1991 pour défendre cette pratique. Or, en l’absence d’une communication marketing institutionnelle, le public n’a pas réellement les moyens de savoir si cette forme de recherche
est indispensable au progrès médical.
L’expérimentation animale est censée garantir notre bien-être et notre santé alors qu’un mode de vie naturel serait à même de préserver notre santé. Or, l’homme s’est éloigné de cette nature pour épouser un mode de vie artificiel et malsain. L’expérimentation animale, au lieu d’apporter un quelconque bénéfice à l’homme, risque fort de se retourner contre lui. Il se pourrait que le défaut d’une communication marketing « grand public », dans un monde de communication, soit le signe que l’expérimentation animale a vécu et n’aura, prochainement, plus d’importance. Cette réflexion offre de nouvelles voies de recherche en direction des entreprises innovantes qui utilisent des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.