Banalisation croissante de l’horreur dans les labos d’expérimentation
« Ces expériences sur des rats peuvent vous sembler cruelles, mais elles sont indispensables au progrès de la science.«
C’est en ces termes au chloroforme que la médecin-journaliste du « Journal de la Santé » sur France 5 a tenté, une fois de plus, mardi 22 février 2005, d’anesthésier la légitime sensibilité des téléspectateurs (du moins d’une partie d’entre eux) face aux sinistres travaux d’un grand humaniste et de son équipe dans l’Unité 259 de l’INSERM sur la dépendance toxicologique chez… les rats, l’objectif étant, comme toujours et bien sûr, de soigner les humains. Il s’ensuivit en effet un reportage scandaleux sur les traitements infligés à des rats qui n’ont comme choix que celui de se laisser droguer dans des conditions qui bafouent forcément tous leurs droits les plus fondamentaux à ne pas être utilisés comme matériel de laboratoire.
Insensibilité, quand tu les tiens !