Dissections de chats au Brésil : l’apprentissage de la barbarie
La dissection à l’école est non seulement un apprentissage de la barbarie (au prétexte de l’enseignement de la biologie) , elle est également à l’origine de la négation du respect de l’animal (qu’il soit mort ou vivant) par les plus jeunes.
L’article ci-dessous montre à quel point elle suscite l’émotion actuellement au Brésil.
Pour sa défense, l’école invoque le fait qu’elle n’expérimente pas sur les animaux vivants, et que les chats n’auraient pas été tués pour la circonstance, comme s’il était plus légitime de faire pratiquer la dissection par les élèves sur des animaux trouvés morts…
Si la bêtise des élèves est évidemment à déplorer, l’irresponsabilité des enseignants et des institutions qui ne remettent pas en question la dissection est bien plus grave encore.
Vous trouverez à la suite de l’article la série de photos à l’origine du scandale.
Traduction (par Colette) de l’article
http://zerohora.clicrbs.com.br/rs/policia/noticia/2012/10/policia-ira-investigar-uso-de-animais-em-experiencias-em-colegio-de-canoas-3924938.html
La Police va enquêter sur des expériences sur les animaux pratiquées au collège de Canoas.
Des photos de collégiens exhibant des organes de chats ont été publiées sur Facebook ce vendredi.
Des photos de collégiens du Collège Luthérien Concórdia exposant des organes de chats ont conduit le 3ème Commissariat de Canoas à engager des recherches . La police doit vérifier si les animaux en question ont subi de mauvais traitements et si cette institution détient l’autorisation de pratiquer ce genre d’expérience.
Ce vendredi, les images d’élèves tenant des organes de chats ont été divulguées sur la page de Facebook de l’une des collégiennes et sont devenues la cible de critiques sur les réseaux sociaux. On a pu voir plus de 4.000 avis sur uniquement deux pages de deux associations de protection animale jusqu’à ce samedi soir.
Les images montrent des jeunes pendant une expérience scientifique lors d’un cours de biologie administré à des élèves de 3ème. Ce même jour, ce cas a été dénoncé et L’Etude Spécialisée contre les Crimes aux Animaux de Canoas a été mise au courant. La responsable Sabrina Deffente doit entendre les parties incriminées ce lundi et demande, sur le champ, la fermeture du laboratoire de cette école : « La situation est absurde. Je ne comprends pas pourquoi de telles méthodes sont pratiquées au niveau collège et si cela se passe au niveau des facultés. »
L’autre point soulevé par les enquêteurs est la provenance des animaux utilisés en salle de classe étant donné que l’approvisionnement et leur utilisation pour ce genre d’expérience est limité aux institutions de l’Enseignement Supérieur et aux sphères biomédicales.
L’institution récuse procéder à de telles expériences sur des animaux vivants.
Nous avons pris contact avec la direction du collège mais nous n’avons obtenu aucune réponse. Officiellement, la Communauté Evangélique Luthérienne du Christ, bienfaitrice de l’école, a informé qu’elle n’utilisait que « des chats morts, victimes d’accidents de la circulation, retrouvés dans la rue et conservés dans des chambres froides ».
D’autre part, cette institution affirme « qu’elle ne fait pas d’expériences sur des animaux vivants dans aucune de leurs activités, tout comme elle ne pratique pas la vivisection d’animaux (dissection d’animaux vivants pour l’étude de l’anatomie ou de la physiologie), de telles pratiques sont contraires aux valeurs morales et chrétiennes, piliers de l’éducation luthérienne. »