Hérault – Semaine d’actions pour la JIDA 2008
Une semaine d'activité pour la JIDA 2008 dans l'Hérault
A Montpellier, nous avons plus spécifiquement mis l'accent sur la question des animaux dits de cirque dans la mesure où une conférence sur ce sujet a été donnée par Franck de Code Animal, le vendredi 12 décembre en soirée au Bollywood Boulevard.
En amont de cette soirée et pratiquement tous les jours de la semaine (quand il ne pleuvait pas) nous avons collé affiches JIDA et de la conférence et distribué des tracts (devant les FAC de Sciences et de Lettres, en Centre Ville, et devant le cinéma Gaumont à l'Odysseum).
Nous avons également tenu une petite table d'info sur le marché d'Agde, le jeudi 11 décembre. Là, nous avons fait signer quelques pétitions contre le foie gras et une petite dizaine de personnes ont signé pour la reconnaissance des Droits des Animaux (déclaration UDAR), en quelques deux heures.
Sur notre petite table sur laquelle figuraient de nombreux documents dont un dossier "Abolition de la Viande"), des dépliants expliquant pourquoi ne plus manger ni de viande ni de poisson ni 'œufs, quelques tracts de L214 sur l'élevage des lapins et de Code Animal concernant les cirques avec animaux.
Nous abordions les passants en distribuant le tract d'International Campaigns sur la Journée des Droits des Animaux.
Dans l'ensemble, le public fut bien réceptif, ce qui ne fut pas le cas à Lodève, ville où seul le tract JIDA a été distribué samedi 06 décembre.
Le cycle de ces journées d'action "Droits des Animaux" se terminera samedi prochain, 20 décembre, où nous tiendrons un stand place Paul Becq. Il y sera également question de l'action "Stop Gavage".
Conférence " De l'animal objet à l'être sensible" – Intervenant Franck de Code Animal – 12 décembre
Après une copieuse assiette végétarienne et pour les plus gourmands de succulents gâteaux, nous nous sommes confortablement installés pour écouter Franck qui avait fait le déplacement depuis Strasbourg.
Notons que la salle, pouvant recevoir une trentaine de personnes, était bien remplie et que de nombreux militants ou sympathisants du CLAM avaient répondu présents à l'invitation. Mais ce n'était pas tout puisque d'autres personnes avaient aussi fait le déplacement. Nous étions toutefois entre convaincus, ce qui n'empêcha pas le débat d'être intéressant car portant sur un sujet que nous connaissons peu finalement, celui des animaux esclaves dans les cirques. Et l'éclairage de Franck nous a bien aidés.
Il a d'abord commencé son diaporama par un tour d'horizon des penseurs et philosophes qui comme Aristote ou Descartes ont façonné notre pensée face à nous-même d'une part et aux animaux d'autre part. Aristote émettant une hiérarchie entre les êtres vivants où les végétaux sont à la base de la pyramide et les hommes, "qui savent qu'ils savent", à son point culminant. Au milieu se trouvent les animaux, et force est de constater que cette hiérarchie est encore bien en vigueur aujourd'hui et que c'est elle qui nous absout de nos comportements les plus brutaux à l'égard des espèces dites inférieures.
Fort heureusement, d'autres penseurs, de Pytahgore au professeur Monod, ne situaient pas l'homme au centre de tout et accordaient une place légitime aux animaux. Malheureusement, ils ne sont guère entendus.
La seconde partie de son diaporama porta donc sur les animaux dits de cirque. Franck fit un comparatif du comportement des animaux selon qu'ils soient en liberté dans leur milieu naturel ou incarcérés dans quelques geôles ambulantes où ils y passent 90 % de leur misérable vie. Dans les cirques, ils sont empêchés d'exécuter des actes naturels comme de marcher, de s'abreuver correctement (imaginez un éléphant pris d'une envie d'uriner en pleine représentation), de se baigner, etc. En conséquence, l'enfermement, le stress permanent, la peur, l'ennui aussi font que ces animaux adoptent des comportements anormaux. Mordre les barreaux, balancement permanent de la tête ou encore une marche interminable en suivant le même trajet dans leur cage. On apprendra également que sans distance de sécurité, les mères sont prêtes à tuer leurs progénitures.
Le plus difficilement supportable peut-être est que les éleveurs, dresseurs sont pour la plupart incapables de se remettre en question et qu'ils jugent le comportement de leurs animaux – qu'ils prétendent aimer – satisfaisant. Nous ne terminerons pas cet exposé sans faire le lien évident entre l'esclave humain et l'encore actuel esclavage animal. Les cirques avec animaux sont l'expression encore présente de notre colonialisme. C'est par leur suppression que nous pourrons enfin tirer un rait sur ce douloureux et peu glorieux passé.
Le débat a ensuite tourné autour de la question fondamentale : comment faire comprendre à nos concitoyens que nous ne sommes que des animaux parmi des milliards d'espèces animales et que notre intelligence prétendue supérieure ne saurait être un prétexte pour asservir, maltraiter ou, pire
encore, torturer les animaux ? Ces derniers ont des droits (et quand bien même s'ils ne peuvent avoir des devoirs envers nous en retour ; et pourquoi d'ailleurs auraient-ils des devoirs envers une autre espèce animale qui leur fait tant de mal ?), droit naturel à vivre comme ils le souhaitent dans leur milieu naturel et que nous les laissions – enfin – en paix. Pour les uns, il fallait profiter d'expériences prouvant que l'intelligence de certains animaux, notamment les grands singes, pouvait être parfois supérieure à celle de l'homme, notamment en ce qui concerne la mémoire visuelle. Si la "supériorité humaine" est due à l'intelligence, force est de constater que nous sommes parfois battus. Toutefois, cette approche déplait à ceux qui refusent que l'intelligence humaine soit prise comme mesure étalon. Il y a autant d'intelligences que d'espèces animales dont le simple instinct n'est pas suffisant pour survivre correctement. Les intelligences ne sauraient être comparables et fortiori l'intelligence humaine. Le débat, lancé par Franck – que nous remercions infiniment – est loin d'être clos.
encore, torturer les animaux ? Ces derniers ont des droits (et quand bien même s'ils ne peuvent avoir des devoirs envers nous en retour ; et pourquoi d'ailleurs auraient-ils des devoirs envers une autre espèce animale qui leur fait tant de mal ?), droit naturel à vivre comme ils le souhaitent dans leur milieu naturel et que nous les laissions – enfin – en paix. Pour les uns, il fallait profiter d'expériences prouvant que l'intelligence de certains animaux, notamment les grands singes, pouvait être parfois supérieure à celle de l'homme, notamment en ce qui concerne la mémoire visuelle. Si la "supériorité humaine" est due à l'intelligence, force est de constater que nous sommes parfois battus. Toutefois, cette approche déplait à ceux qui refusent que l'intelligence humaine soit prise comme mesure étalon. Il y a autant d'intelligences que d'espèces animales dont le simple instinct n'est pas suffisant pour survivre correctement. Les intelligences ne sauraient être comparables et fortiori l'intelligence humaine. Le débat, lancé par Franck – que nous remercions infiniment – est loin d'être clos.
Contact CLAM : mail[at]clam34.org – 06 88 57 42 06