La justice n’a pas donné raison à Axelle
La justice n’a pas donné raison à Axelle, jeune étudiante qui avait refusé de pratiquer des dissections dans le cadre de son cursus universitaire.
Le bras de fer entre l’université François Rabelais et Axelle, étudiante en génie de l’environnement, s’achève dans le mépris.
Le Conseil d’Etat a donc finalement rejeté le dossier d’Axelle, cette jeune étudiante au prise à un véritable combat avec son université depuis la rentrée 2009.
Les dissections n’ayant pas été explicitement mentionnées dans les descriptifs du cursus, Axelle demande aux enseignants, dès septembre 2009, de pouvoir utiliser des méthodes d’apprentissage alternatives aux dissections. Ce qu’ils refusent, soutenus par la direction ; Les enseignants décident alors de ne pas valider son premier semestre, malgré des notes suffisantes. Axelle décide alors de saisir le Tribunal administratif afin de faire annuler cette décision du jury. Hélas la requête est rejetée, sans aucune argumentation. Dans le même temps, le 2ème semestre est invalidé par le jury, sans justification puisque toutes les moyennes sont bonnes. Cependant, le Conseil d’Etat, à son tour, vient de rejeter la demande.
La liberté de conscience de chaque individu est donc pleinement bafouée à tous les niveaux tout comme les convictions personnelles de personnes ayant soif d’apprendre sans pour autant vouloir contribuer à la mort absurde de nombreux animaux prévue lors des dissections.
« Cette étudiante n’a pas refusé de participer aux travaux pratiques mais a simplement demandé de recourir à des méthodes alternatives, ce qui lui a été refusé. Je trouve cela absolument scandaleux et totalement imbécile car on refuse de donner la possibilité aux étudiants d’être formés à de nouvelles techniques d’avenir et on s’acharne à leur enseigner des méthodes archaïques, cruelles et totalement inutiles. » Brigitte Bardot
Il est de plus extrêmement important de préciser que les dissections ne sont pas du tout considérées comme indispensables dans le cursus choisi par cette jeune fille, d’abord parce que, heureusement, tous les IUT ne l’exigent pas et aussi parce qu’elle n’aura pas à manipuler d’animal durant la carrière professionnelle à laquelle elle se destine. Cette décision que nous jugeons injuste et décevante fait écho au rejet de la question du député Lionnel Luca qui souhaitait faire traduire en droit français l’objection de conscience à l’expérimentation animale.
Les associations (Fondation Brigitte Bardot, Pro Anima, One Voice et la Fondation 30 Millions d’Amis) n’ont plus qu’un recours, l’Union Européenne ou certains pays possèdent déjà une loi sur l’objection de conscience à l’expérimentation animale.