Le règne de la terreur
Après le massacre tout récent de 29 cochons anesthésiés au Tyrol puis ensevelis sous de la neige pour simuler les dégâts des avalanches sur les humains, une nouvelle monstruosité dévoilée cette fois-ci au Royaume-Uni.
L’Armée française et/ou certains services de sécurité doivent faire de même en France, mais circulons, y’a rien à (sa)voir.
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Des cochons vivants utilisés pour des expériences de simulation d’attentats terroristes
Des cochons vivants ont été tués au cours d’explosions réalisées à Porton Down, le laboratoire secret de recherche militaire de l’État britannique, au cours d’expériences supposées simuler l’effet d’attaques terroristes sur des cibles civiles.
Lors d’une série de tests menés au centre de recherches biologiques et chimiques de Wiltshire, 18 cochons de grande taille enveloppés dans des couvertures de protection ont été déposés à moins de trois mètres de bombes qui ont été ensuite mises à feu. Les scientifiques ont laissé ces animaux se vider de près du tiers de leur sang pour observer combien de temps ils resteraient en vie.
Des députés et des groupes de protection des animaux ont dénoncé l’utilisation d’animaux vivants pour des expériences d’explosion, même si les cochons ont été anesthésiés. Aucun n’a survécu à ces expériences.
Pour Norman Baker, député libéral-démocrate de la circonscription de Lewes : « Ces expériences sont tout aussi révoltantes qu’inutiles. Nous ne connaissons que trop bien malheureusement les effets du terrorisme. Il est tout à fait possible de découvrir des choses que nous ignorons sans avoir besoin pour cela de faire exploser des cochons. »
Les documents relatifs à ces travaux, obtenus par The Sunday Times, montrent que les expériences du laboratoire de Science et technologie de la Défense ont été effectuées au motif que « les blessures consécutives à une explosion sont un problème croissant, compte tenu de l’importance de la menace terroriste ».
Censées recréer l’effet d’un souffle dans un espace clos, comme lors des attaques de juillet 2005 à Londres dans le métro et dans un autobus à étage, les explosions ont été réalisées pour aider les médecins à contrôler les hémorragies des victimes.
Placés à moins de trois mètres des charges, les cochons ont été enveloppés dans des couvertures Kevlar destinées à les protéger contre les éclats de bombe mineurs. Au préalable, ils ont été intubés au niveau des vaisseaux sanguins et de la vessie et ont subi une ablation de la rate. Un fil a également été placé pour que l’explosion provoque la lacération d’un important vaisseau sanguin de l’abdomen.
Porton Down a fait valoir que ce programme de recherche aiderait les soldats britanniques exposés aux bombes en Afghanistan aussi bien que les potentielles victimes civiles d’actes terroristes. Il a été observé que 94% des blessés graves lors des attentats à la bombe de 2004 à la gare de Madrid souffraient de « blast pulmonaire », une pathologie dont les lésions s’aggravent avec le temps.
Une porte-parole a déclaré qu’il était déjà prouvé, de manière anecdotique, que ces travaux permettaient de sauver des vies.
« Ces études s’inscrivent dans notre programme général de soin aux victimes de combat. À titre anecdotique, il est prouvé que des gens survivent grâce à ces travaux », a-t-elle déclaré.
Créé lors de la Première Guerre mondiale pour étudier la guerre chimique, Porton Down utilise une race spéciale de cochons blancs dont la peau ressemble à la chair humaine.
Les scientifiques de la BUAV ont contesté la valeur de ces tests, estimant que l’effet de l’explosion d’une bombe sur un cochon anesthésié « est sensiblement différent de l’effet sur un être humain conscient ».
Un porte-parole a déclaré : « Nous sommes d’accord qu’il faut réagir à la tragédie humaine, les victimes étant malheureusement trop nombreuses. Mais nous sommes convaincus que ce n’est pas en déchiquetant des cochons dans le cadre d’expériences terrifiantes que l’on trouvera des réponses ».