L’horreur des tests du Botox
Texte original : BOTOX TESTS HORROR
16 août 2009
Des souris meurent pour tester un produit antirides
Des milliers de souris sont régulièrement empoisonnées jusqu’à ce que mort s’ensuive dans le cadre de tests à la fois brutaux et inutiles pour vérifier l’efficacité des lots de doses du produit antirides Botox.
Une faille juridique fait que ce produit n’est pas concerné par l’interdiction de tester des produits cosmétiques sur des animaux dans la mesure où le Botox a été développé initialement en tant que médicament.
L’industrie cosmétique tire plusieurs millions de Livres Sterling de l’utilisation de la toxine botulique qui paralyse les muscles du visage pour garder la peau lisse.
Les clients de cliniques de soins cosmétiques ne sont généralement pas au courant de la souffrance qui se cache derrière ce produit populaire.
Mais des groupes de défense des animaux appellent désormais au boycott du Botox et informent les utilisateurs de cette substance qu’ils se rendent ainsi complices de cruauté sur les animaux.
Scientifique et vétérinaire depuis plus de 20 ans, André Ménache, signale qu’il existe pourtant une méthode de test qui n’utilise pas d’animaux. ll déclare :« Il est incroyable de sacrifier des souris pour la vanité humaine alors qu’une méthode n’utilisant absolument aucun animal est disponible. Des scientifiques britanniques de l’Institut National des Standards et des Contrôles Biologiques (NIBSC) ont mis au point cette procédure qui est complètement ignorée. Seule la pression des consommateurs fera changer les choses. La méthode de test sans animaux n’est pas un secret commercial. »
Il est choquant que Ipsen Ltd au Royaume-Uni teste de manière régulière le Botox sur des souris alors qu’il existe une alternative parfaitement valide.
En effet, chaque lot d’injections de Botox nécessite la mort de 500 souris qui ont subi une lente agonie, de trois jours en général, le temps pour les muscles respiratoires de se paralyser.
Les souris reçoivent des injections puis sont tuées par la toxine pour vérifier l’efficacité de chaque nouveau lot de milliers de doses.
Mais les militants déclarent que la société qui commercialise le Botox utilise cette méthode cruelle parce que le test plus humain est légèrement plus complexe car il utilise différentes substances chimiques pour vérifier l’efficacité du produit.
Dr Dorothea Sesardic, une scientifique qui a contribué au développement de la méthode sans animaux il y a 10 ans, a déclaré que l’institut NIBSC était prêt à communiquer son savoir-faire à toute société qui en ferait la demande. Ainsi, elle déclare : « Ipsen devra rapidement céder sous la pression des consommateurs et adopter une méthode de test n’impliquant pas d’animaux si les personnes qui utilisent du Botox commencent à protester. Il ne s’agit pas de renoncer à des soins cosmétiques mais juste d’allier beauté et compassion et d’épargner d’horribles souffrances à des animaux. »
Les chiffres du Ministère de l’Intérieur britannique font état d’une nette augmentation du nombre de souris utilisées à des fins expérimentales ces dernières années.
Et Andrew Tyler, directeur d’Animal Aid, le plus important groupe britannique pour les droits des animaux, de déclarer : « Des milliers d’animaux sont actuellement sacrifiés sur l’autel de la vanité. »
La société Ipsen n’a quant à elle pas souhaité faire de commentaire.