Médecine personnalisée : toutes les options ne se valent pas
Alors qu’AlloDocteurs et le GIRCOR font une fois de plus l’apologie de la vivisection et que la revue scientiste Nature se fait l’écho d’une médecine personnalisée basée sur la vivisection et une souris qui serait votre avatar (on n’arrête plus le délire…), le Dr Ray Greek nous donne sa vision de cette approche médicale de pointe dans un article traduit ci-dessous tout en déclarant que « la recherche sur les animaux à l’Université de Toronto est une pure perte de temps »…
Selon le Dr Ray Greek, la recherche sur les animaux à l’Université de Toronto est une pure perte de temps
D’après le Dr Ray Greek, docteur en médecine exerçant en Californie, la recherche sur les animaux telle que pratiquée à l’Université de Toronto et dans d’autres établissements de formation, est un pur gaspillage de temps, de travail et d’argent,
« L’expérimentation animale n’est pas fiable », affirme Dr Greek, fondateur en 1999 d’« Americans for Medical Advancement », une association à but non lucratif qui travaille à l’amélioration de la législation et des processus de décision par rapport à l’utilisation des animaux dans la recherche biomédicale.
« Les modèles animaux ont déjà induit les scientifiques en erreur et provoqué des morts humaines », ajoute-t-il.
Ainsi la pénicilline est restée dans les tiroirs pendant plus d’une décennie parce que les lapins sur lesquels elle avait été testée ont amené Sir Alexander Fleming à croire qu’elle n’aurait aucun effet sur l’homme. La disponibilité du vaccin contre la polio fut également retardé de plusieurs décennies parce qu’il s’avéra que les singes n’y réagissaient pas du tout de la même manière que les hommes. Un vaccin contre le VIH qui protégeait les singes augmenta en réalité le risque de contracter le virus chez les volontaires humains auquel le vaccin en question fut administré.
Et le Dr Greek de renchérir : « De nombreux médicaments jugés fiables suite à des tests réalisés sur des animaux se sont avérés inefficaces voire nocifs pour l’homme, qu’il s’agisse, entre autres, du Suprofen, de l’Opren, du Baycol ou du Fénoterol. »
L’autre problème que pose ce type d’expérimentation tient au fait que les sommes consacrées à la recherche sont limitées et que l’essentiel de cet argent est « consacré à des modèles animaux qui n’ont pas de valeur prédictive et s’avèrent, en réalité, trompeurs », explique Dr Greek.
« Des gens souffrent et meurent tout simplement par absence de financement de travaux de recherche fondés sur la spécificité humaine ».
Mais le Dr George Harapa, chirurgien vétérinaire à l’Université de Toronto, a justifié l’utilisation d’animaux pour la recherche en arguant qu’il ne serait pas éthique de « mettre au point un nouveau médicament sur un humain. Dans l’enceinte d’un laboratoire, il est possible de contrôler toutes les variables et d’obtenir des données supérieures. »
Il affirme que c’est un « malentendu » qui a amené les gens à croire que l’Université de Toronto n’utiliserait désormais plus de primates après l’euthanasie de deux macaques qui avaient été utilisés dans le cadre d’un projet avec stimulation cérébrale à l’aide d’électrodes.
Le Dr Barry Sessle, neuroscientifique et dentiste, explique que les animaux utilisés pour ce projet n’ont pas ressenti de douleur puisque le cerveau n’y est pas sensible.
Le Dr Greek confirme cette déclaration, « mais là n’est pas le problème. En effet, la manière dont ces expériences sont conduites, en immobilisant complètement dans un étau la tête d’un singe maintenu de force sur une chaise s’apparente à un film d’horreur… Si on me donnait le choix entre me faire couper la jambe sans anesthésie ou devoir rester assis pendant des heures, la tête serrée dans un étau, c’est l’amputation que je choisirais. »
Un spécialiste canadien de l’éthique animale, David Sztybel, qui donnera courant 2012 une série de cours sur les animaux et la législation à l’Université Brock, déclare que les universités ont tendance à soutenir la recherche sur les animaux pour des questions « d’argent et d’habitude. Ce mode de recherche est économiquement gratifiant pour elles. Et qui plus est commode car il est plus facile de commander un groupe d’animaux que l’on peut enfermer et soumettre à des expériences que de prendre la peine de rassembler des volontaires en vue d’une étude, ce qui exige beaucoup de travail supplémentaire. »
D’après le Dr Greek, les méthodes de substitution à l’expérimentation animale concernent notamment la culture de sang, de tissus et d’organes humains en plus de la recherche clinique et génétique.
Selon lui, on se dirige vers une forme de « médecine personnalisée »qui permet au médecin de se pencher sur le profil génétique d’une personne et d’adapter un traitement en conséquence pour des affections telles que le cancer du sein. Cette approche est « en totale opposition avec les traitements médicaux basés et testés sur des animaux ».