Paris – Dimanche 17 avril 2005
Suite de la mobilisation à Paris contre l'expérimentation animale pendant toute la SMAL 2005
Dix-neuf militants Parisiens se sont rassemblés à l’occasion de cette deuxième journée d’action SMAL, pour dénoncer la torture infligée aux animaux dans les laboratoires.
Tout l’après-midi, sous un beau soleil favorisant les promenades au cœur de Paris, nous avons distribué plus de 3000 tracts de présentation SMAL, tracts synthétiques sur l’expérimentation animale et listes de produits cosmétiques non testés sur animaux dont une liste des distributeurs parisiens.
De nombreux militants arborant le T-shirt SMAL ou des panneaux-sandwich aux photos explicites, circulaient sur la place, tractaient et invitaient la foule à venir aux stands.
Plusieurs grandes tables d’information proposaient une documentation diversifiée sur les horreurs de la vivisection, ainsi que des catalogues, quelques flacons et une centaine d’échantillons des marques de produits de beauté sans cruauté, à disposition du public intéressé et réceptif.
Pour attirer l’œil, en plus de l’immense banderole SMAL, une cinquantaine d’affiches SMAL et de photos effroyables d’animaux suppliciés dans les labos étaient disposées tout le long des tables et accrochées aux arbres, consolidées par du gros scotch pour tenir en place sous les rafales de vent.
Des familles entières, indignées par ces horreurs, sont venues signer les pétitions et les plus jeunes ont reçu le tract destiné aux enfants.
Au total, nous avons récolté 504 signatures pour la pétition demandant à Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc et Monoprix la disponibilité généralisée de produits cosmétiques et ménagers non testés sur les animaux.
Une cinquantaine de personnes ont signé la Déclaration Universelle des Droits des Animaux (UDAR).
Beaucoup de jeunes, choqués par les photos, ont découvert que les produits cosmétiques étaient testés sur les animaux et demandaient à quoi correspondaient ces images, quels en étaient les tests et dans quel but.
Question générale, les larmes dans les yeux : « Pourquoi leur fait-on ça ? »
Nous avons dû faire face à certaines remarques du public, assez désinformé sur le sujet : « A condition que les animaux ne souffrent pas, la vivisection est nécessaire pour la recherche, mais pas pour le superflu -produits de beauté- », « L’expérimentation est utile et a servi pour les médicaments », « Même s’il existe des méthodes substitutives, nous aurons toujours besoin d’expérimenter sur les animaux », «Si les scientifiques pratiquent de telles expériences, c’est qu’ils ne peuvent pas faire autrement » etc.)
Globalement, les gens croient que les méthodes alternatives coûtent plus cher et que les produits non testés sur animaux seront donc plus onéreux et moins probants.
A toutes ces réactions, nous avons expliqué qu’il existe des méthodes substitutives –in vitro, etc. – fiables, qu’elles sont moins coûteuses et qu’elles peuvent/doivent remplacer l’expérimentation animale.
Nous sommes restés calmes devant les réflexions désobligeantes :
Une personne arrogante a demandé si les tracts étaient imprimés sur du papier recyclé (c’est notre objectif à court terme d’ailleurs) et une autre a demandé ce qu’on faisait en 1975 pour le Rwanda et si nous nous occupions des humains. Quelques uns préfèrent qu’on tue 10 000 animaux pour sauver un être humain et que les expériences soient faites sur les animaux plutôt que sur les humains.
Une remarque délicate est souvent entendue: « on devrait faire la même chose aux vivisecteurs ! ». Nous répondons que c’était le cas en 1939-45 sur des minorités ethniques et sexuelles, que ces expériences sont pratiquées aujourd’hui sur des enfants ou des handicapés mentaux et que c’est aussi scandaleux. La seule solution éthique est de remplacer les méthodes in vivo par les alternatives in vitro.
Il nous est souvent reproché de défendre les animaux, sous entendu qu’il existe des causes plus graves, concernant les humains. Nous pensons que la souffrance, la misère et la torture ne sont pas réservées qu’à l’homme. On peut dénoncer le sort malheureux de l’être humain et compatir à celui des animaux, une lutte n’empêchant pas l’autre.
Quelques scientifiques sont venus au stand, approuvant l’existence et la fiabilité des méthodes de substitution.
Le public était globalement très favorable à cette cause et nous a fortement encouragé à persévérer. Quelques-uns ont même souhaité nous rejoindre et militer à nos côtés lors des prochaines manifestations anti-vivisection.
Merci à tous les militants pour leur présence efficace lors de ce week-end d’actions, et à ceux qui nous soutiennent dans notre mission de dénoncer l’exploitation et le martyre des animaux.
Pour plus d’informations et nous rejoindre sur Paris : antivivisection-PARIS[AT]international-campaigns.org