Science-fiction ou Science performante ?
Traduction d’un article du Daily Mail (c) – 31.08.14 – Corey Charlton – MailOnline
Des fermes « d’humains artificiels » pourront remplacer les tests sur les animaux d’ici trois ans, ont déclaré des spécialistes chargés de développer des micros-puces imitant parfaitement nos organes.
* Des humains artificiels dotés d’organes interactifs seront « développés dans des fermes » pour tester les médicaments
* Les concepteurs espèrent voir la technologie remplacer les tests sur les animaux d’ici 2017
* Des micro-puces de la taille d’un smartphone pourraient imiter jusqu’à 10 des principaux organes humains
Des médicaments en phase expérimentale seront testés d’ici trois ans dans des fermes d’organes humains artificiels afin de remplacer les tests sur les animaux vivants, ont déclaré des experts.
Des micro-puces de la taille d’un smartphone imitant les poumons humains, le foie et d’autres organes sont déjà utilisées pour tester les réactions de l’organisme à de nouveaux médicaments.
Elles ont été baptisées « humains sur puce » et leurs concepteurs misent sur la création de « fermes d’organes humains » pour remplacer la technique controversée des tests sur des animaux vivants.
Des micro-puces imitant deux et quatre systèmes organiques sont déjà utilisées et de futures versions imitant le fonctionnement de tous les organes vitaux seront développées.
Dans le monde, plus de 100 millions d’animaux sont utilisés chaque année de manière controversée pour tester des produits chimiques, des aliments et des médicaments avant leur commercialisation.
Uwe Marx, ingénieur en génie tissulaire chez TissUse à Berlin, a déclaré qu’une puce « à 10 organes » était attendue dans les trois ans à venir et qu’elle révolutionnera le marché du développement des médicaments.
M. Marx a déclaré : « À l’avenir, il sera possible, par exemple, de réduire de manière sensible le nombre d’animaux utilisés pour la recherche pharmaceutique et de remplacer les tests sur les animaux par des méthodes de substitution qui existent déjà ».
Selon le Sunday Times, « si ce système est approuvé, cela mettrait fin à l’activité de la plupart des laboratoires réalisant des tests sur des animaux à travers le monde », a déclaré M. Marx.
Le Times rapporte que, lors de son intervention au Congrès Mondial sur les Alternatives et l’Utilisation d’Animaux dans les Sciences de la Vie (http://europa.eu/newsroom/calendar/events/2014/08/24-animal-use-life-science_fr.htm ) qui s’est tenu à Prague, M. Marx a déclaré espérer la création de « fermes d’organes humains » composées de centaines de machines.
Cette technologie présente des similitudes avec le film de science fiction Matrix (1999) dans lequel des humains sont gardés « en-fermés » afin de puiser l’énergie de leurs corps.
L’an dernier, l’interdiction concernant la vente de produits cosmétiques développés à partir de tests sur les animaux est entrée en vigueur dans l’Union Européenne. Cependant, le nombre de protocoles scientifiques réalisés sur les animaux en Grande-Bretagne ne cesse d’augmenter.
Les statistiques du Ministère de l’Intérieur britannique montrent que 4,11 millions de procédures sur animaux ont été réalisées en 2012 dans les laboratoires universitaires, à but non lucratif et commerciaux, soit un bond de 8% par rapport à l’année précédente.
Ceci représente le nombre d’expérimentations animales à caractère scientifique le plus élevé depuis 1982, et ce trois ans après que le gouvernement de coalition se soit engagé à « travailler à diminuer l’utilisation d’animaux pour la recherche scientifique ».