Stop aux Animaux dans les Labos
SALE

Des cochons épargnés au Canada
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07.02.10
Traduction du texte Victory! Pigs Saved in Canada (PCRM)
Février 2010
Victoire ! Des cochons épargnés au Canada
2010 est bien partie pour devenir une année gagnante pour la campagne de PCRM (Physicians Committee for Responsible Medecine) visant à mettre fin à l’utilisation d’animaux dans les programmes de soins avancés de réanimation traumatologique (Advanced Trauma Life Support – ATLS). En effet, le mois dernier, l’Université royale de Kingston dans l’Ontario, a annoncé qu’elle renonçait à l’utilisation de cochons vivants dans le cadre de son programme de formation à la réanimation traumatologique. Grâce aux efforts du Comité de Médecins pour une médecine responsable (PCRM), l’Université utilisera à la place le simulateur TraumaMan.
Comme la plupart des victoires de PCRM en matière d’ATLS, celle-ci s’est faite à travers une approche coordonnée. Pendant que le cardiologue de PCRM John J. Pippin, M.D., F.A.C.C., était en pourparlers avec le directeur du cours ATLS de l’Université, l’avocat de PCRM, Mark Kennedy, pouvait consulter les archives de l’établissement en s’appuyant sur la loi Freedom of Information and Protection of Privacy Act en vigueur dans l’Ontario. Associés à une large couverture médiatique, ces deux facteurs ont contribué à la décision de l’école de remplacer l’utilisation des cochons par le simulateur TraumaMan.
Cette dernière victoire au Canada fait suite à plusieurs autres succès remportés en 2009. En effet, l’année dernière, PCRM a persuadé le Centre des Sciences de la Santé Sunnybrook et le Collège de Médecine de l’Université Saskatchewan d’arrêter d’utiliser des cochons vivants pour leurs programmes ATLS et de recourir exclusivement au TraumaMan. La décision de l’Université du Saskatchewan a été couverte par Canwest, le plus grand groupe médiatique du Canada, et relayée par les journaux et les chaînes de télévision du pays.
Dans le cadre de la formation ATLS, des coupes à vif sont pratiquées sur des animaux vivants anesthésiés ainsi que des procédures opérationnelles telles que l’insertion d’un tube ou d’aiguilles dans la cavité de leur poitrine et des incisions dans leur gorge. A l’issue de ces séances, les animaux sont tués. Ces derniers sont également soumis à d’autres traumatismes, notamment le confinement, le transport et la préparation aux actes chirurgicaux.
Aujourd’hui, 95% des établissements nord-américains et canadiens qui dispensent des formations ATLS utilisent des simulateurs ressemblant beaucoup à des patients humains. Mais certains sites comme le Centre Médical Baystate de Springfield (Massachusetts) continuent d’utiliser des animaux vivants pour leurs cours de formation sur les traumatismes.
L’automne dernier, PCRM a déposé une plainte fédérale pour atteinte au bien-être animal contre Baystate et a organisé une campagne publique pour mettre fin à ces pratiques cruelles. Vous pouvez apporter votre aide en demandant au dirigeant de Baystate et au directeur des cours ATLS de remplacer l’utilisation des animaux pour les cours ATLS par des méthodes d’entraînement sans animaux qui ont été validées.
Pour en savoir plus sur comment aider à mettre fin à l’utilisation d’animaux dans les autres programmes de formation sur les traumatismes, rendez-vous sur la page HumaneTraumaTraining.org, puis rejoignez-nous sur Facebook.

Lyon – 26 janvier 2010
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Mardi 26 janvier 2010, des militants d’International Campaigns pour les droits des animaux ont tenu un stand Place de la République de 14h à 18h, dans le cadre de la campagne S.A.L.E. !
Ce stand était composé d’une table à tapisser et de diverses affiches contre la vivisection sur les animaux.
Des passants pouvaient trouver diverses informations contre l’expérimentation animale :
- tracts » Stop aux Animaux dans les Laboratoires d’Expérimentation ! » (disponible sur demande)
- tracts sur l’expérimentation une fraude scientifique
- de l’information sur les produits non testés sur animaux
- les diverses brochures d’Antidote europe
- divers autocollants contre l’expérimentation animale
- des échantillons de produits non testés sur animaux
- le tract IC sur les droits des animaux
Un militant se tenait devant la table pour distribuer des tracts sur la vivisection. De nombreux passants ont ainsi été interpellés et intéressés par le sujet. Diverses questions nous ont été posées, notamment quelle était cette campagne, pourquoi expérimente-t-on toujours sur les animaux et comment aider à l’abolition de ces pratiques barbares et trompeuses ?
Ce stand fut particulièrement agréable à tenir de par la sensibilité des gens de plus en plus croissant sur le sort réservé aux animaux.
Nous avons continuer à informer jusqu’à 18h. D’autres stands se tiendront sur la région Rhône-Alpes pour inciter les gens à se mobiliser contre la vivisection dans les laboratoires français.
Contact : info[at]international-campaigns.org

Vers la fin des tests cosmétiques sur animaux ?…
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…Pas pour demain, mais peut-être pour 2013 (échéance 2013 de Directive Cosmétique de l’UE oblige…), ou après… Comme on peut le décrypter dans un article en anglais (« Scientists Make Breakthrough That Could Stop Animal Testing ») qui nous apprend de la bouche de Robert Freedman, PDG de Hurel Corp, une société développant avec le soutien financier de L’Oréal des tests d’allergie cutanée sans animaux, que ces tests réduiront le nombre d' »animaux morts ».
Et M. Freedman de déclarer aussi que tester des substances cosmétiques sur des petits animaux, ça peut coûter jusqu’à 1000 dollars par animal, bref cher payé – surtout pour l’animal… surtout quand il reconnaît qu’il y a 10 000 animaux qui passent chaque année pour ces tests d’allergie cutanée.
Ce qui confirme que la boucherie dans les labos pour les cosmétiques, ça continue et continuera jusqu’en 2013 voire au-delà, si des méthodes de substitution ne sont pas mises au point et validées comme fiables d’ici cette échéance…
Comme le précise l’article, L’Oréal se tourne vers les méthodes substitutives non pas pour épargner des milliers d’animaux mais uniquement pour des questions de contraintes réglementaires de l’Union Européenne, ce qui lui permettra au passage d’économiser de l’argent, les méthodes de substitution étant moins coûteuses (comme le déclare aussi le PDG d’Hurel Corp….

Le règne de la terreur
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Après le massacre tout récent de 29 cochons anesthésiés au Tyrol puis ensevelis sous de la neige pour simuler les dégâts des avalanches sur les humains, une nouvelle monstruosité dévoilée cette fois-ci au Royaume-Uni.
L’Armée française et/ou certains services de sécurité doivent faire de même en France, mais circulons, y’a rien à (sa)voir.
Article source en anglais ici.
Des cochons vivants utilisés pour des expériences de simulation d’attentats terroristes
Des cochons vivants ont été tués au cours d’explosions réalisées à Porton Down, le laboratoire secret de recherche militaire de l’État britannique, au cours d’expériences supposées simuler l’effet d’attaques terroristes sur des cibles civiles.
Lors d’une série de tests menés au centre de recherches biologiques et chimiques de Wiltshire, 18 cochons de grande taille enveloppés dans des couvertures de protection ont été déposés à moins de trois mètres de bombes qui ont été ensuite mises à feu. Les scientifiques ont laissé ces animaux se vider de près du tiers de leur sang pour observer combien de temps ils resteraient en vie.
Des députés et des groupes de protection des animaux ont dénoncé l’utilisation d’animaux vivants pour des expériences d’explosion, même si les cochons ont été anesthésiés. Aucun n’a survécu à ces expériences.
Pour Norman Baker, député libéral-démocrate de la circonscription de Lewes : « Ces expériences sont tout aussi révoltantes qu’inutiles. Nous ne connaissons que trop bien malheureusement les effets du terrorisme. Il est tout à fait possible de découvrir des choses que nous ignorons sans avoir besoin pour cela de faire exploser des cochons. »
Les documents relatifs à ces travaux, obtenus par The Sunday Times, montrent que les expériences du laboratoire de Science et technologie de la Défense ont été effectuées au motif que « les blessures consécutives à une explosion sont un problème croissant, compte tenu de l’importance de la menace terroriste ».
Censées recréer l’effet d’un souffle dans un espace clos, comme lors des attaques de juillet 2005 à Londres dans le métro et dans un autobus à étage, les explosions ont été réalisées pour aider les médecins à contrôler les hémorragies des victimes.
Placés à moins de trois mètres des charges, les cochons ont été enveloppés dans des couvertures Kevlar destinées à les protéger contre les éclats de bombe mineurs. Au préalable, ils ont été intubés au niveau des vaisseaux sanguins et de la vessie et ont subi une ablation de la rate. Un fil a également été placé pour que l’explosion provoque la lacération d’un important vaisseau sanguin de l’abdomen.
Porton Down a fait valoir que ce programme de recherche aiderait les soldats britanniques exposés aux bombes en Afghanistan aussi bien que les potentielles victimes civiles d’actes terroristes. Il a été observé que 94% des blessés graves lors des attentats à la bombe de 2004 à la gare de Madrid souffraient de « blast pulmonaire », une pathologie dont les lésions s’aggravent avec le temps.
Une porte-parole a déclaré qu’il était déjà prouvé, de manière anecdotique, que ces travaux permettaient de sauver des vies.
« Ces études s’inscrivent dans notre programme général de soin aux victimes de combat. À titre anecdotique, il est prouvé que des gens survivent grâce à ces travaux », a-t-elle déclaré.
Créé lors de la Première Guerre mondiale pour étudier la guerre chimique, Porton Down utilise une race spéciale de cochons blancs dont la peau ressemble à la chair humaine.
Les scientifiques de la BUAV ont contesté la valeur de ces tests, estimant que l’effet de l’explosion d’une bombe sur un cochon anesthésié « est sensiblement différent de l’effet sur un être humain conscient ».
Un porte-parole a déclaré : « Nous sommes d’accord qu’il faut réagir à la tragédie humaine, les victimes étant malheureusement trop nombreuses. Mais nous sommes convaincus que ce n’est pas en déchiquetant des cochons dans le cadre d’expériences terrifiantes que l’on trouvera des réponses ».

Ça se passe comme ça…
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dans toutes les facs de France et de Navarre.
Gros plan sur la faculté de médecine de Clermont-Ferrand (article « Témoignage « ).

Scientifiques sadiques
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Toute l’Autriche est indignée ! Des scientifiques autrichiens ont décidé d’enterrer des cochons vivants sous la neige et de les laisser mourir pour le besoin de la science.
29 cochons innocents devaient être les victimes d’une série de tests « scientifiques » mardi 12 janvier dans le Tyrol, en Autriche pour voir combien de temps ils pourraient survivre à une avalanche. Dix de ces animaux ont déjà été ensevelis
sous la neige et sont morts.
« Selon une interview accordée par l’un des scientifiques à une radio autrichienne, ces chercheurs de l’Université médicale d’Innsbruck suivent ensuite minute par minute, voire heure par heure, le calvaire des porcs. Certains d’entre eux sont tout de même “épargnés”: leur tête reste à l’air pendant que tout leur corps périt sous le froid. Lorsque les cochons/porcs ne donnent plus signe de vie, ils sont découpés et des échantillons sont envoyés dans un laboratoire pour être analysés.
“Inimaginable”, “inhumain”, “déguelasse”… Cette pratique est dénoncée aujourd’hui par des dizaines d’associations de protection des animaux et des partis politiques qui demandent l’arrêt immédiat de ces expériences.

Paris – 10 janvier 2010
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En ce début d’année 2010, les stands S.A.L.E. ! (Stop aux Animaux dans les Laboratoires d’Expérimentation ! ) se poursuivent dans le but d’informer le plus grand nombre de personnes sur la vivisection et les droits des animaux, par une dizaine de militants d’International Campaigns Ile-de-France ce samedi 16 janvier de 14h à 18h, rue Caumartin Paris 9ème, malgré une pluie incessante qui ne les a pas pour autant découragés.
Ce temps pluvieux n’a pas empêché un nombre non négligeable de passants de venir s’informer et discuter avec les militants disponibles derrière les tables, sur le problème des lois régressives concernant le domaine de la recherche, l’industrie de la fourrure, le végétarisme, les cirques avec animaux, etc.
Quelques anecdotes relevées :
- Une mère de famille et sa fille, toutes deux végétariennes, comptent rejoindre le groupe IC IDF.
- Beaucoup de jeunes sont venus s’informer et signer les pétitions.
- La liste IC des produits cosmétiques et d’entretien non testés sur les animaux est spontanément réclamée.
Les supports suivants étaient à la disposition des passants :
- Le tract Vivisection : S.A.L.E. ! (à disposition – sur demande – des
groupes locaux souhaitant relayer la campagne S.A.L.E. ! dans leur
région)
- Le triptyque Antidote Europe et des exemplaires de la Notice d’Antidote,
- Un argumentaire contre la vivisection
- La brochure « Un regard critique sur l’expérimentation animale »
- Le tract des produits de soins et autres à l’usage des femmes
- Le tract des produits de soins et autres à l’usage des hommes
- le tract IC pour les droits des animaux
- La Déclaration UDAR
pour de véritables droits fondamentaux pour les animaux non humains,
revendication qui n’est aucunement incompatible avec les droits de
l’homme - Le tract IC sur le végétarisme
- Le tract IC contre la fourrure
- Le tract IC sur la chasse
- Le tract IC contre la corrida
- Pour une évaluation fiable de la toxicité des produits chimiques d’Antidote Europe
- La pétition UDAR pour de véritables droits fondamentaux pour les animaux non humains
- Contre l’expérimentation animale à la Timone Marseille (où, comme à Archamps, des lémuriens notamment sont utilisés)
- La pétition « Expérimentation animale : Droit à l’objection de conscience »
Des ouvrages de référence sur la vivisection étaient en consultation sur les tables dont :
- « L’impératrice Nue » de Hans Ruesch
- « Animaux cobayes & victimes humaines » de Hélène Sarraseca
- « Les dix plus gros mensonges sur les médicaments » de Sylvie Simon
- « Vaccins, mais alors on nous aurait menti ? » de Jean-Pierre Joseph
La prochaine action de sensibilisation aux droits des animaux et de relais de la campagne S.A.L.E. ! organisée sur Paris par IC IDF se tiendra rue Caumartin, Paris 9ème, le samedi 20 février 2010 de 14h à 18h.
Pour nous rejoindre sur Paris et l’Ile de France et nous aider à sensibiliser toujours plus les passants aux droits fondamentaux des animaux, notamment le droit à ne pas servir de matériel de laboratoire : droitsdesanimaux[at]international-campaigns.org et/ou peatcook[at]yahoo.fr

Ces scientifiques devraient s’ensevelir eux-mêmes….
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…afin que leurs collègues
puissent analyser les résultats ».
C’est la conclusion logique (publiée en anglais ici) de l’association autrichienne Four Paws (Vier Pfoten/Quatre Pattes) qui a mis la pression pour faire abandonner des tests de simulation d’avalanches sur des cochons servant de « cobayes » humains.
Une conclusion certes pas très éthique pour ces humains, mais pourquoi moins éthique que sur des animaux non humains ?!
En attendant, deux pétitions sont disponibles ici (lettre-type en allemand) et là (site italien) pour faire que les 19 autres cochons en sursis ne finissent pas comme les 10 premiers…

Vivisection : cas (isolé ?) de double fraude
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La vivisection est une fraude scientifique et certains sadiques professionnels en blouse blanche fraudent doublement… et ça ne doit pas être un cas isolé…
Traduction d’un article paru dans une revue provivisection bien en vue le 13 juillet 2009.
États-Unis – Des chercheurs sur le rein ont truqué des données
Deux chercheurs étudiant l’immunosuppression sur les animaux ont menti sur leurs méthodologies expérimentales et falsifié les données dans 16 publications et plusieurs demandes de subvention ces 8 dernières années, selon le Bureau de vérification de l’intégrité de la recherche (ORI).
Judith Thomas et Juan Contreras, qui travaillaient à l’université de l’Alabama à Birmingham (UAB) aux États-Unis, ont déclaré indûment avoir pratiqué l’ablation des deux reins sur plusieurs macaques rhésus dans le cadre d’expériences conçues pour tester l’efficacité de deux médicaments immunosuppresseurs (Immunotoxin FN18-CRM9 et 15-deoxyspergualin (15-DSG)) dans la prévention du rejet d’un seul rein transplanté.
Le protocole expérimental prévoyait l’ablation d’un rein natif, son remplacement par un greffon, le placement des singes sous immunosuppresseurs, puis l’ablation de l’autre rein natif un mois plus tard, selon Richard Marchase, vice-président chargé de la recherche à l’UAB. « Chez la plupart des animaux, [Contreras et Thomas] n’ont jamais pratiqué la deuxième ablation », a expliqué M. Marchase à The Scientist. Dans une déclaration par e-mail à The Scientist, M. Marchase a qualifié ce comportement de « délit très grave ».
Les travaux de J. Thomas et J. Contreras étaient financés par des subventions des Instituts sanitaires nationaux (NIH), à hauteur de plus de 23 millions de dollars. Les responsables de l’UAB ont appris que J. Contreras et J. Thomas avaient laissé un rein natif intact chez au moins 32 animaux ce qui a permis à ces animaux de vivre et de gonfler les résultats de l’efficacité apparente des médicaments le 27 janvier 2006, date à laquelle J. Thomas a déclaré avoir trouvé un singe expérimental avec un rein natif intact et a reproché l’erreur à Contreras.
R. Marchase a indiqué que J. Thomas a soutenu au départ que J. Contreras, chirurgien et l’un de ses anciens postdoctorants, avait agi à son insu mais l’enquête de l’UAB a révélé que J. Thomas avait elle aussi pris part à la supercherie.
« La non réalisation des secondes néphrectomies aurait pu être découverte depuis plusieurs années en étudiant les dossiers médicaux des animaux ainsi que les interrogations et préoccupations exprimées par différents personnels de l’UAB », a écrit Peter Abbrecht de l’ORI dans une déclaration par e-mail à The Scientist », mais le chercheur responsable [J. Thomas] n’a entrepris aucune action dans ce sens et s’est avérée n’exercer que très peu de contrôle sur l’intégrité de l’étude. » Selon le rapport de l’ORI, si J. Thomas assume la responsabilité de la supercherie, J. Contreras et elle rejettent les accusations d’imposture intentionnelle.
L’enquête de l’ORI a établi que la supercherie qui a pris la forme d’une « falsification des résultats de recherche publiés dans des journaux et des dossiers de demande de subvention » s’est déroulée sur plus de 8 ans, de la publication en 1998 d’un article mensonger de Contreras et Thomas dans Transplantation à un article falsifié de Thomas dans le numéro de décembre 2005 du Journal of Immunology. L’ORI a également déterminé que Thomas a présenté pour la première fois des données falsifiées aux NIH dans un rapport sur l’avancement d’une subvention R01 en 1999.
Au total, J. Thomas et/ou J. Contreras ont manipulé les données dans 16 publications et plusieurs dossiers de demande de subvention aux NIH. Quatorze publications ont fait l’objet d’une rétractation et les deux dernières en feront bientôt l’objet également, selon l’UAB. « L’ampleur de la supercherie et la large diffusion des résultats falsifiés ont donné une grande crédibilité aux deux personnes mises en cause, ce qui a facilité l’acceptation des résultats falsifiés par d’autres chercheurs dans le domaine », a écrit Abbrecht dans le rapport de l’ORI. « Cette acceptation pourrait réduire à néant les travaux d’autres chercheurs et mettre en danger des patients recrutés dans des études cliniques conçues d’après les résultats falsifiés. »
J. Thomas, ancienne membre du Conseil d’administration de l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses des NIH, a démissionné de son poste de professeur titulaire en 10 janvier 2008 après communication des conclusions de l’UAB. Au moment de sa démission, elle était selon Marchase responsable d’un laboratoire de 6 à 10 étudiants de second cycle, techniciens et postdoctorants. J. Thomas a accepté « un accord d’exclusion volontaire » selon lequel elle ne pourra pas recevoir de financement du gouvernement des États-Unis ni remplir de fonction de conseil auprès du service de santé publique du pays (PHS) pendant dix ans. L’appel à un numéro enregistré au nom de Judith Thomas de Birmingham est resté sans réponse, et les responsables de l’UAB ont refusé de donner ses coordonnées.
J. Contreras a démissionné de son poste de professeur assistant de l’UAB le 6 juillet 2009 et a lui aussi accepté un accord volontaire avec l’ORI selon lequel il ne pourra pas recevoir de financements gouvernementaux ni remplir de fonction de conseil auprès du PHS pendant trois ans. Marchase a signalé que l’UAB s’était opposée à ce que J. Contreras devienne investigateur principal dans le cadre de projets, de protocoles animaux et de protocoles de comité de révision interne mais que, « très étroitement encadré et supervisé, il serait autorisé à poursuivre d’autres recherches subventionnées ». Cependant, a indiqué Marchase, les sanctions cumulées de l’UAB et de l’ORI ne lui laissent pas grande marge de manuvre. « Comme il n’y avait plus vraiment de poste pour lui, il a préféré démissionner. » J. Contreras, qui avait accepté dans un premier temps de s’exprimer sur le sujet, n’a pas donné suite finalement aux appels téléphoniques ni aux e-mails de The Scientist.
Bien que les motivations de la supercherie restent obscures, l’affaire a incité l’université à une plus grande vigilance pour contrôler l’intégrité des recherches, selon M. Marchese. « Nous ne comprenons vraiment pas. Cette situation bafoue l’essence même de la démarche scientifique. »