Trois singes rescapés de la torture de la vivisection à l’université UCSF (États-Unis)
Wyatt, Eddie et Tiger accueillis dans un refuge de primates dans l’Oklahoma
L’association américaine IDA est engagée depuis longtemps dans des actions concrètes pour mettre fin à l’expérimentation animale à l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) et notamment aux travaux cruels de Stephen Lisberger sur les primates.
Dans le cadre de ses expériences sur le cerveau, S. Lisberger immobilise des singes dans des chaises de contention à l’aide de boulons implantés sous leur crâne. Il opère les animaux pour leur insérer des bobines de fil métallique derrière les yeux et utilise l’eau comme une « récompense » expérimentale que les sujets assoiffés doivent « travailler » pour obtenir. C’est donc une grande satisfaction que trois singes rescapés du laboratoire de S. Lisberger aient récemment été envoyés au refuge pour primates de Mindy’s Memory en banlieue d’Oklahoma City, où l’on prendra soin d’eux et où ils ne serviront plus de matériel d’expérience.
Anciennes victimes des recherches de S. Lisberger, Wyatt, Eddie et Tiger vivent aujourd’hui dans le refuge grâce à la ténacité sans faille d’une vétérinaire anonyme qui travaille à UCSF.
IDA félicite cette femme pour avoir défendu ses convictions courageuses et espère qu’elle utilisera sa fonction pour continuer à plaider en faveur des animaux. Trop souvent, cet esprit de compassion est cruellement absent des laboratoires de recherche. Car les scientifiques universitaires accordent plus d’importance au financement de leur laboratoire qu’au respect des législations sur la protection des animaux. Au point que la souffrance des animaux est systématiquement ignorée, cachée ou niée.
Au sein de l’UCSF, près de 200 singes sont utilisés actuellement par les chercheurs pour des expériences. En 2004, le Ministère de l’agriculture des États-Unis (USDA) a retenu contre UCSF 75 violations de la Loi sur la protection des animaux (AWA), associées notamment à la mort de deux ouistitis. La Loi AWA stipule que : « Les conditions d’hébergement doivent être adaptées aux besoins sociaux des singes. L’environnement de la cage doit être enrichi en aménageant des supports permettant l’expression des comportements propres aux singes (et) la manipulation doit être la plus délicate possible pour ne provoquer chez les animaux ni stress ni gêne inutile ».
Mais des enquêtes en caméra cachée et des informateurs confirment que les chercheurs détiennent généralement les primates dans des conditions non conformes aux normes et que leurs pratiques de manipulation habituelles sont contraires à la législation fédérale et aux normes professionnelles. Il s’avère malheureusement que les accusations de l’USDA ne représentent que la partie visible de l’iceberg.
Partageant leur nouvelle demeure avec quelque 80 autres singes, Wyatt, Eddie et Tiger font partie de la petite minorité de primates utilisés comme sujets d’expériences qui ont eu la chance d’échapper vivants et intacts à l’industrie de la vivisection.
Des milliers de singes, de chimpanzés et d’autres espèces utilisés chaque année pour des expériences ne connaîtront jamais la liberté. Ils vivent et ils meurent dans les cages de laboratoires universitaires et d’entreprise alors même qu’ils contribuent à faire la fortune de leurs tortionnaires humains. S. Lisberger, par exemple, a reçu plus de 12 millions de dollars de subventions fédérales depuis 1992 – entièrement payés par les contribuables.
En sauvant des primates et en leur offrant un sanctuaire, des refuges tels que Mindy’s Memory accordent bien plus de valeur à la vie des animaux que les chercheurs qui s’en servent uniquement comme outils scientifiques. IDA est heureux que Wyatt et Eddie puissent bénéficier au refuge d’une qualité de vie incomparablement meilleure à celle qu’ils ont connue à UCSF et espère qu’ils pourront se remettre des traumatismes liés aux expériences de privation et aux mauvais traitements qu’ils ont subis.