Allemagne – Expérimentation animale – Inflation dans les labos

En cette Journée Internationale pour les Droits des Animaux du 10 décembre, voici un article qui nous rappelle qu’il ne  faut pas relâcher la pression ni la sensibilisation contre l’industrie lucrative de la torture animale soutenue par les autorités qu’est l’expérimentation animale…

En effet, comme rapporté ci-dessous dans la traduction de l’article du dernier bulletin de l’association allemande « Médecins opposés à l’expérimentation animale » (Aerzte Gegen Tierversuche), la vivisection a encore de beaux jours devant elle Allemagne et partout ailleurs.

Rappelons que l’Allemagne avec ses deux collègues que sont le Royaume-Uni ET, comme de bien entendu, notre si bel Hexagone, sont les 3 nations qui raffolent le plus d’animaux pour leurs laboratoires, 75% de ces derniers étant « consommés » par ces 3 pays.

« 28/10/2013  – Désormais plus de 3 millions d’animaux expérimentés en Allemagne chaque année

Chaque jour, 8500 animaux meurent dans les laboratoires (allemands)

En Allemagne, les statistiques 2012 de l’expérimentation animale publiées aujourd’hui par le Ministère fédéral de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection du consommateur (Bundesministerium für Ernährung, Landwirtschaft und Verbraucherschutz, BMELV) révèlent que 3 080 727 animaux ont été sacrifiés aux fins de la recherche dans les laboratoires allemands, soit 170 000 animaux de plus que l’année précédente (+5,8%).

Une situation que l’organisation allemande «Médecins opposés à l’expérimentation animale» (ÄrztegegenTierversuche) qualifie de scandaleuse.

Ces chiffres signifient en effet que chaque jour, 8500 animaux subissent d’atroces souffrances provoquées par des expériences absurdes. Des tortures qui conduiront inéluctablement à la mort. 

L’ampleur que prennent les expériences menées sur les animaux est extrêmement alarmante. En dix jours seulement, les laboratoires allemands réalisent des expériences qui tueront autant d’animaux que les villes de Tübingen ou de Giessen comptent d’habitants.

« A titre de comparaison, à ce rythme-là, il faudrait à peine un mois pour anéantir une ville comme Braunschweig ou Mönchegladbach », déclare la biologiste Silke Blitz, porte-parole de Médecins opposés à l’expérimentation animale.

Cette organisation dénonce le fait qu’en dépit de l’engagement des milieux politiques à réduire le nombre d’expériences sur animaux, celles-ci augmentent de façon dramatique depuis des années. De 1997 à 2012, leur nombre a plus que doublé.

Première cause de cette hausse constante: la recherche fondamentale, responsable, en 2012, d’environ 37% des morts d’animaux ayant fait l’objet d’expériences. Ce type de recherche, de par sa nature même, ne poursuit pas d’objectif précis et vise uniquement à assouvir la soif de connaissance des chercheurs.

Pour la même année, on constate toutefois une diminution d’environ 8000 animaux morts suite à des tests de toxicologie. Ceux-ci ne représentent désormais plus qu’une part de 5,5% de l’expérimentation animale dans son ensemble. Toujours, selon l’organisation, cette tendance constante à la baisse observée depuis des années est due au recours accru aux méthodes substitutives dans ce domaine.

Parmi les animaux sacrifiés en 2012 sur l’autel de l’expérimentation animale en Allemagne, on compte environ 2,3 millions de souris, 418 145 rats, 166 396 poissons, 75 848 oiseaux, 97 236 lapins, 2612 chiens, 1686 singes, 863 chats et de nombreuses autres bêtes. Environ 890 000 des souris et près de 8000 rats étaient génétiquement modifiés.

Ce sont donc plus de 200 000 souris, près de 15000 rats et presque 10 000 lapins de plus que l’année précédente qui ont été «utilisés». Une hausse est également enregistrée pour les chiens et les chats. 278 chats et 138 chiens supplémentaires par rapport à 2011 ont été torturés pour satisfaire les intérêts discutables des scientifiques.

L’organisation signale par ailleurs que de nombreux cas, surtout parmi les rongeurs, n’ont pas été recensés dans ces statistiques. Nombre d’animaux ont fait l’objet d’un tri sélectif au moment de l’élevage et ont été tués directement, ou sont morts des suites de leurs conditions de détention. Le pourcentage d’animaux de rebut génétiquement modifiés ne figure pas non plus dans les chiffres officiels. Selon les estimations, 90 à 99% des animaux ainsi créés ne présentent pas la modification escomptée et sont donc éliminés comme de vulgaires déchets.

Les experts de Médecins opposés à l’expérimentation animale réclament depuis des années l’abandon de l’expérimentation animale, cette aberration scientifique inacceptable sur le plan éthique.

Cette pratique doit être remplacée par des méthodes de recherchemodernes, telles que les études épidémiologiques, les simulations informatiques, les biopuces et les systèmes cellulaires, afin de permettre l’obtention de résultats pertinents  pour l’homme. »

Dernière Minute pour les amateurs de comptabilité : les chiffres 2011 sur le nombre d’animaux ayant subi un protocole dans les laboratoires européens sont disponibles ici.

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