Le Laos, une plaque-tournante mondiale du trafic (légal) de primates pour la vivisection

Suite à la brève récente sur le « marché du primate » pour la vivisection en Asie, voici la traduction d’un texte intéressant d’une enquête menée par la BUAV qui dévoile des conditions de vie choquantes dans des élevages de primates au Laos.

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La BUAV dévoile des conditions de vie choquantes dans des élevages de primates au Laos.

En Asie du Sud-Est, un cruel commerce de primates destinés à l’industrie internationale de la recherche voue des milliers de primates à l’emprisonnement dans des conditions précaires dans des élevages surpeuplés implantés à travers le Laos.

L’enquête de la BUAV a mis au jour des conditions choquantes allant à l’encontre des directives internationales en matière de bien-être animal : certains primates ont été retrouvés morts dans leur enclos tandis que d’autres, dans un état de maigreur sévère, souffraient de blessures et de pelade.

La BUAV appelle la CITES2 et les gouvernements à s’attaquer au commerce des macaques en Asie du Sud-Est (commerce en très grande partie non réglementé) et à prendre les mesures nécessaires concernant les infractions flagrantes au bien-être animal constatées lors de l’enquête.

Actuellement en Asie du Sud-Est, et ce, depuis 2004, le macaque à longue queue (M. fascicularis) est le mammifère faisant l’objet d’un des commerces les plus intenses. D’après les rapports de la CITES, ce marché a connu un développement rapide à l’international, notamment depuis que l’élevage et l’approvisionnement de cette espèce utilisée par la recherche sont devenus des activités lucratives à grande échelle. Le nombre des macaques à longue queue exportés à travers le monde pour la recherche s’est fortement accru, passant de 119 373 (de 1999 à 2003) à 261 823 (de 2004 à 2008) individus. Les primates sont exportés au Vietnam et en Chine, les deux pays étant les principaux fournisseurs des laboratoires britanniques, européens et américains.

Selon la directrice générale de la BUAV, Michelle Stew : « Notre enquête a dévoilé un commerce alarmant et de plus non réglementé. La CITES et les gouvernements doivent immédiatement prendre au sérieux ces préoccupations de plus en plus pressantes au vu de la cruauté et du pillage de la population de macaques des forêts d’Asie du Sud-Est afin d’alimenter l’industrie internationale de la recherche. »

Soutenez notre action :

Envoyez un courrier à l’ambassade du Laos de votre pays et exigez du gouvernement laotien qu’il impose immédiatement l’interdiction de capturer, d’élever et d’exporter les macaques à longue queue pour la recherche.

Cliquez ici pour obtenir les coordonnées des ambassades laotiennes dans le monde.

1  British Union for the Abolition of Vivisection : Union Britannique pour l’abolition de la Vivisection.
2  Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

Pour rappel le collectif abolitionniste International Campaigns ne milite pas pour le « bien-être » des primates destinés à la vivisection, mais pour des cages VIDES.

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