Le Conseil des ministres de l’Union européenne accusé de faire des déclarations publiques trompeuses concernant la vivisection

Communiqué de la BUAV

Traduction du communiqué en anglais diffusé ici .
La Coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale (ECEAE), un regroupement d’associations de protection animale à travers l’Europe, a accusé le Conseil (des ministres) de l’Union européenne d’avoir fait des déclarations hautement mensongères dans la presse à propos de la modification de la directive européenne sur les expériences sur les animaux (Directive 86/609). L’ECEAE a formellement porté plainte contre le Conseil de l’Union européenne auprès du Médiateur européen pour mauvaise administration (NDT : au niveau de l’action des institutions et des organes de l’UE).
Le 03 juin, le Conseil (des ministres) de l’Europe a adopté sa « position commune » quant à la nouvelle Directive et a dans la foulée diffusé un communiqué de presse.
Quelques éléments concernant la plainte déposée par l’ECEAE :
  • Ce communiqué déclarait que la protection des animaux sera « renforcée » dans la mesure où les chercheurs devront désormais utiliser des méthodes alternatives chaque fois que ces dernières seraient scientifiquement disponibles. En fait, il s’agit d’une obligation déjà imposée par la directive actuelle. Pire encore, la nouvelle réglementation affaiblira en fait de manière sensible cette obligation actuelle dans la mesure où les chercheurs ne seront plus contraints de recourir à une méthode de recherche sans animaux scientifiquement appropriée que si cette dernière figure dans la législation de l’UE, laquelle ne concerne qu’une minorité de méthodes.
  • Ce communiqué revendiquait des « restrictions sévères » quant à l’utilisation de primates non humains alors que, à l’exception des Grands Singes, les primates pourront désormais être utilisés à des fins de recherche pour n’importe quelle affection humaine, aussi bénigne soit-elle, comme par exemple la calvitie. Le communiqué déclarait également que les primates devront provenir d’élevage en captivité et de colonies à croissance autonome alors qu’en réalité il s’agit uniquement d’une aspiration à long terme et qui ne verra peut-être jamais le jour.
  • Ce même communiqué déclarait que les expériences sur les animaux devront être autorisées au préalable par les gouvernements européens, alors qu’en fait ces mêmes gouvernements ont le choix de ne pas faire réaliser des tests de toxicité au nombre d’environ un million chaque année.
Et Michelle Thew, directrice de l’ECEAE, de déclarer : « Voici un nouvel exemple de politiciens qui sont en train d’induire le public en erreur en lui faisant croire qu’ils vont améliorer le sort des animaux dans les laboratoires, conformément au souhait de l’opinion publique. Malheureusement, la rhétorique ne colle tout simplement pas avec la réalité. En fait, dans une certaine mesure, la situation sera même encore pire pour les animaux dans les laboratoires de l’UE. Nous sommes extrêmement déçus qu’à ce jour une opportunité d’améliorer la condition des animaux et d’imposer des restrictions plus importantes à l’expérimentation animale ait été perdue. Nous sommes déterminés à contraindre les politiciens et les autorités à être au moins honnêtes envers le public ».

FIN

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