Limoges – 27 mars 2010 – Conférence contre la vivisection

 Quelques semaines avant l’édition 2010 de la SMAL et à l’invitation de l’association limousine pour les droits des animaux
CLAMA, une conférence a été organisée samedi 27 mars 2010 à
Limoges dans la salle Blanqui derrière la mairie sur l’expérimentation
animale (alias vivisection) avec Hélène Sarraseca, co-fondatrice d’Antidote Europe et un animateur du collectif militant pour les droits des animaux International Campaigns (IC).

Faisant suite aux récentes conférences données par Antidote
Europe et IC dans la Somme, à Dijon, à Toulouse et à Caen dans le cadre de la campagne abolitionniste Vivisection = S.A.L.E. !
(Stop aux Animaux dans les Laboratoires d’Expérimentation !)
et annoncée par Le Populaire puis rapportée par l‘Echo du Centre, cette
conférence s’est
déroulée de 19h30 à plus de 22h30 devant une bonne quarantaine de
personnes qui se sont
déplacées, et non pas 30 personnes comme l’indiquait le journaliste parti avant que tout le monde n’arrive.
 
A l’entrée de la salle se trouvait une table d’information avec
différents documents et supports contre la vivisection dont des autocollants et des
badges sur les droits des animaux en général et sur la vivisection en
particulier des 3 associations impliquées : CLAMA, Antidote Europe et
International Campaigns.

 
Pour illustrer le propos, une banderole Stop aux Animaux dans les Laboratoires d’Expérimentation
avait été déployée sur un mur de la salle.

Sur une autre table placée devant les conférenciers étaient exposés des produits de soins et d’entretien non testés sur
les animaux et des échantillons de ces produits éthiques étaient à disposition du public.

Après une brève présentation du collectif abolitionniste IC et
de sa double mission (développer un réseau militant à travers la France et
sensibiliser le plus grand nombre au sort que la société humaine
réserve aux animaux non humains), l’animateur d’IC a abordé les
principaux aspects de la vivisection à l’aide d’un support multimédia, dont de brèves séquences vidéos de scènes d’animaux
tourmentés dans les laboratoires, scènes notamment extraites de récentes enquêtes en caméra cachée dans des laboratoires en Israël et au Royaume-Uni, afin de révéler ce que les laboratoires ne veulent pas montrer.

 
  • la genèse et l’histoire des expériences sur les êtres vivants (humains et non-humains),
  • la définition et l’interprétation des termes vivisection et expérimentation animale,
  • les victimes directes (quasiment toutes les espèces animales) de ces pratiques barbares et inefficaces,
  • les
    souffrances physiques et psychologiques et les procédures
    expérimentales et les tests endurés par les animaux dans les
    laboratoires en France et dans le monde,
  • la
    cadence de l’hécatombe animale dans les laboratoires sachant que, comme
    l’a rappelé l’animateur d’IC, pour chaque animal utilisé et sacrifié
    dans les laboratoires, en moyenne deux autres auront été reproduits et
    éliminés car non adaptés ou seront morts pour différentes raisons avant-même d’avoir été
    expérimentés. Ce qui porte à environ 10 millions le total d’animaux
    victimes chaque année en France de l’industrie de l’expérimentation animale, à un stade
    ou un autre,
  • les acteurs de l’industrie de la vivisection en France et dans le monde,
  • les domaines et les secteurs qui utilisent des animaux,
  • des lueurs d’espoir
    aussi, avec des victoires et évolutions spécifiques et le rappel d’une
    opposition et d’une mobilisation croissantes contre la vivisection à
    travers le monde,
  • un passage en revue rapide de l’abondante actualité de la vivisection, notamment la
    farce de la directive européenne sur l’encadrement des expériences sur
    les animaux en Europe en cours de révision, la réglementation hypocrite
    déjà en vigueur en matière d’expérimentation sur les animaux et aussi
    l’incendie à la faculté de médecine de Limoges du 22 novembre 2009 où
    des milliers de souris ont péri carbonisées,
  • l’ampleur
    et le développement actuels de la vivisection dans le monde
    et
    en France en énumérant  rapidement quelques projets et centres
    de recherche en France qui font actuellement l’objet de campagnes de
    protestation ciblées

Ont
ensuite été abordés par l’animateur d’IC des moyens concrets de faire régresser ces
pratiques, par exemple en tant que consomm’acteur en déviant la
consommation vers des produits de consommation courante éthiques
(produits de soin, cosmétiques, d’entretien aucunement testés sur les animaux) et vers les médicaments génériques lorsque la
prévention ne peut pas ou plus suffire. Vu l’urgence de la situation. S’en est suivi un appel à diffuser au maximum l’information autour de soi à l’aide
des moyens électroniques contemporains et aussi à s’engager comme
militant en adoptant le modèle proposé par IC à travers des actions
locales d’information et de sensibilisation du public.

L’animateur
d’IC a également rappelé que quelques bonnes volontés suffisent pour
organiser des actions de sensibilisation du public au niveau local. En
effet, une logistique de base ainsi que la lecture de conseils et de
l’argumentaire disponibles sur les sites IC, de la bonne volonté et de
la constance permettront de donner davantage de visibilité au message
abolitionniste en France et de contrecarrer notamment l’ampleur de la
désinformation et de la sous-information en matière d’expérimentation
animale.

Pour démythifier la difficulté de s’organiser
localement et montrer comment se déroulent les actions de
sensibilisation du public selon le modèle International Campaigns, la vidéo d’un stand qui s’est tenu à paris durant l’été 2009 a été diffusée.

 
De
son
côté, pendant son intervention riche en informations pertinentes d’une
heure, Hélène Sarraseca d’Antidote Europe a rappelé la
fraude et l’aberration scientifiques (« mauvaise science ») que
constituent les expériences, tests et travaux sur les animaux qui sont
réalisés ou commandités par les industriels et les autorités pour la
recherche fondamentale, biomédicale et les tests de toxicité. La
représentante d’Antidote Europe a exposé l’approche scientifique,
notamment
basée sur la toxicogénomique et sans recours à l’animal adoptée par
Antidote Europe et d’autres associations de scientifiques européens
notamment italiens (Equivita) travaillant avec Antidote et rappelé
qu’un nombre croissant de chercheurs et de praticiens à travers le
monde dénoncent la supercherie de l’expérimentation tout en soulignant
l’intimidation exercée par les établissements de recherche
traditionnels contre les chercheurs remettant en cause le « modèle »
animal.
 
Elle a illustré son propos de nombreux exemples de problèmes et
de tragédies liés à l’utilisation d’animaux pour valider les
médicaments, dont le cas de six participants à un essai thérapeutique
utilisant l’anticorps TGN 1412 de la société pharmaceutique allemande
TeGenero.
 
Hélène Sarraseca s’est également appuyée sur de nombreux extraits de compte-rendus de la
presse scientifique pour démontrer l’ineptie [ou l’inutilité] du soi-disant « modèle animal ».
Antidote Europe soutient le message « Stop aux Animaux dans les
Laboratoires d’Expérimentation ! » pour des questions scientifiques et
se définit donc comme une association abolitionniste. L’intervenante d’Antidote Europe a aussi invité tout un chacun à visionner le film Safer Medicines désormais sous-titré en français dont le CD avec sous-titrage en français ainsi que l’ouvrage Animaux cobayes et victimes humaines étaient en vente pendant la conférence et peuvent être commandés auprès dAntidote Europe.
 
Un
appel
à rejoindre le CLAMA sur Limoges et à soutenir Antidote Europe a
aussi été lancé et le public a
été invité à changer sans tarder ses habitudes de consommation et de
soutien de certaines oeuvres caritatives et à diffuser l’information à
son entourage pour le sensibiliser.
 

La
session débat/questions-réponses a été plus animée que lors des
précédentes conférences et les questions ont fusé . Ces échanges ont permis de préciser certains points,
notamment la stratégie de mobilisation et de sensibilisation d’IC qui s’inscrit dans le cadre d’un mouvement international aux approches multiples, la Directive sur les cosmétiques  et sa prochaine échéance plus radicale de 2013 et le fait qu’elle ne concerne pas les produits d’entretien, lesquels tombent sous la coupe de la
réglementation REACH. Des questions et des suggestions pour militer plus efficacement ont également abordées. Une personne voulait que nous fassions une manifestation et trouvait que la réunion était trop gentille.

En effet, comme à chaque fois, les échanges en région avec
d’autres personnes désireuses de s’impliquer ou déjà impliquées
permettent de rompre l’isolement et d’échanger sur les actions et les
campagnes. Ainsi, des militants sur Châteauroux ont fait le déplacement pour
assister à la conférence et prendre contact. Ce fut l’occasion de leur
remettre ainsi qu’aux autres personnes intéressées de la documentation
et des supports pour la campagne Vivisection : SALE ! et pour la SMAL 2010.

Les suggestions et les questions et de nombreux
échanges ayant fusé vers la fin et plusieurs contacts ayant été pris,
la salle n’a été libérée que vers 23 heures.

Un bilan très positif et prometteur donc pour une prochaine
conférence à Limoges sur le sujet et un grand intérêt  pour les deux
exposés. Le stand à remporté un franc succès, les badges se vendant
comme des petits pains tandis que les pétitions étaient signés en
masse. Tous les participants, des deux côtés, ont trouvé ce moment très riche et fort.

Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contacter :

  • Antidote Europe : info[at]antidote-europe.org
  • International Campaigns : info[at]international-campaigns.org
  • Sur Limoges, contacter le CLAMA : animal-87[at]hotmail.fr
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