Russie – Sibérie : NON au projet de construction d’un vivarium pour la vivisection à Krasnoïarsk !

Le projet

En Sibérie, dans la ville de Krasnoïarsk, il est prévu de construire un vivarium au sein de l’Université de la ville.

Des entreprises britanniques, italiennes et finnoises participent à ce projet qui va consister à construire un établissement de vivisection pour répondre aux besoins de cette université, mais aussi pour satisfaire à des commandes commerciales… FarmBioLine Oy (Finlande), ООО «ФармБиоЛайн» (Russie, Moscou), Tecniplast S.p.a. (Italie), The Cube Ltd. (Grande Bretagne) et и ГОУ ВПО (L’Université de médecine de la ville de Krasnoïarsk) participent à ce projet.

L’opposition des militants pour les droits des animaux face à ce projet de construction d’un vivarium a été relayée sur la chaîne russe TBK.

Dans ce reportage, il est évoqué les entreprises prêtes à vendre leur matériel et qui attendent de signer des contrats. Il est également question des conditions de détention des animaux qui seront optimales (air conditionné, etc.)…
Quant à la représentante de l’Université, elle déclare qu’« il s’agit d’un investissement très intéressant et que les sociétés pharmaceutiques ainsi que les fabricants de produits cosmétiques pourront s’adresser à nous ». Elle ajoute que seuls des rats et des souris seront utilisés, à moins que les clients ne demandent d’autre prestation…

Voici la traduction du script de la vidéo du reportage de 2 minutes diffusé sur la chaîne russe TBK :

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Expérimentation animale

Un vivarium va être construit dans la ville de Krasnoïarsk. Son ouverture est prévue pour 2013. Il s’agira d’un établissement destiné à réaliser des expériences sur des animaux. Ailleurs, on refuse des telles pratiques et les écoles supérieures sont louées parce qu’elles enseignent une science sans cruauté. Quels animaux seront utilisés pour les expériences à Krasnoïarsk ? Reportage de notre correspondante :

Un étranger déclare : « Pas besoin d’énormément de ventilation dans les locaux, ce qui permettra d’économiser beaucoup d’argent ». Parmi les autres sujets de discussion : « Où placer les cages, quel matériel utiliser, comment faire des économies ? ». Les sociétés invitées venues d’Italie et de Grande-Bretagne présentent leur matériel. Leur but principal : signer des contrats de vente de matériels pour le futur vivarium. Aux animaux de laboratoire il est promis des conditions paradisiaques.

Serguei Bondarev, adjoint du Directeur de la société Bioline déclare : « L’air circule de manière individuelle à travers chaque cage reliée au système de filtration afin que les allergènes et autres particules ne puissent pas accéder au milieu ambiant. Ceci permet également d’éliminer les odeurs. »

La création de ce vivarium au sein de l’Université est non seulement utile pour la science, mais elle présente aussi un intérêt économique. Les entreprises pharmaceutiques et les firmes cosmétiques pourront s’adresser à elle pour tester leurs produits. Les responsables du projet se veulent rassurants et déclarent que seuls des petits rongeurs seront utilisés pour les expériences, mais aucun chien, ni chat ni primate ne sera expérimenté.

Adjointe du Directeur de l’Institut de médecine moléculaire de l’Université Médicale de Krasnoïarsk, Elena Pojilenkova déclare :

« Notre établissement ne prévoit pas de détenir des primates, des poissons ou des chiens. Notre école utilisera les modèles biologiques dont elle aura besoin parmi lesquels des lignées de cellules souches et si nous avons besoin d’animaux pour les projets, nous en utiliserons. En règle générale, rats et souris suffisent pour faire de la recherche biomédicale. »

En Occident, dans les écoles de médecine, on recherche actuellement des méthodes d’enseignement alternatives pour les étudiants. Chaque année, des organisations de défense des animaux proposent d’allouer des milliers d’euros aux écoles qui renonceront à découper des animaux et à leur injecter des produits.

A Krasnoïarsk, l’ouverture de vivarium est prévue pour 2013. Mais, comme nous le savons, il est possible de tout avoir contre de l’argent et si les clients sont prêts à payer pour des expériences de plus grande envergure, ce vivarium se limiterait-il à détenir des rongeurs ?

Indignez vous

Basé à Moscou, le Centre de défense des droits des animaux (VITA) qui œuvre pour que les écoles n’utilisent plus d’animaux pour réaliser des expériences, s’est prononcé contre ce projet de vivarium. Il dénonce aussi les méthodes de recherche sur animaux archaïques et qui n’apportent rien aux étudiants. Pour rappel, en Russie, plus d’une dizaine d’écoles supérieures recourent déjà à des méthodes d’enseignement sans animaux.

Les défenseurs des animaux de la ville préparent une réunion et une campagne de courriers de protestation adressés à l’Université qui hébergera ce vivarium.

Les adresses électroniques où écrire pour exiger l’arrêt du projet sont :

pozhilenkova@yandex.ru (Elena Pojilenkova, adjointe du Directeur de l’Institut de médecine moléculaire de l’Université Médicale de Krasnoïarsk)

et

rector@krasgmu.ru (Direction de l’Université)

Courrier de protestation en russe :

Здравствуйте,

Мне стало известно, что Ваш Университет планирует постройку вивария. Знаете ли Вы, что опыты на животных не являются надёжными, когда их результаты применяются к людям? Для прогресса настоящей науки и для современного обучения существуют более надёжные и этичные методы. Мы знаем, что в России больше десяти Высших школ уже отказались от использования животных. Здесь, в Европе, нас удивляет такой отсталый проект. Сибирь так далека от нас, что в ней те, кто не хочет ничего менять, могут безнаказанно строить заведение для вивисекции?Какие ценности могут лежать в основе преподавания студентам в Университете, который готов предоставить коммерческие услуги своего вивария фармацевтическим и косметическим фирмам?Я прошу Вас отказаться от этого проекта и не строить виварий.

С уважением,

Traduction en français du courrier protestation :

Madame, Monsieur,

J’ai appris que votre Université prévoit la construction d’un vivarium. Savez-vous que les expériences sur les animaux ne sont pas fiables quand leurs résultats sont appliqués à des humains ? Pour développer la vraie science et l’enseignement moderne, il existe des méthodes plus fiables et éthiques. Nous savons qu’en Russie plus de dix écoles supérieures ont déjà renoncé à l’utilisation d’animaux. En Europe, nous somme étonnés de ce projet archaïque. La Sibérie est-elle si loin de nous que ceux qui ne veulent rien changer puissent y bâtir impunément un établissement de vivisection ? Quelles valeurs une école qui compte proposer ses services commerciaux à des entreprises cosmétiques et pharmaceutiques avec son vivarium peut-elle enseigner à ses étudiants ? Aussi, je vous prie vivement de renoncer à ce projet et de ne pas construire ce vivarium.

Salutations distinguées

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